Yacht Class n°9 (juin-juil-août 2017)

YACHT CLUB DE MONACO

En mars dernier, la Belle Classe Academy a accueilli dix guides professionnels de l’entreprise franco-suisse « Grands Espaces », spécialistes des croisières polaires, le temps d’une formation certifiante STCW « à la Sécurité et Survie ».

Texte : Aurore Teodoro – Photos : Mesi / Yacht Club de Monaco.

La réputation de la capitale mondiale du yachting n’a pas de frontière. Et malgré sa toute jeune existence, celle de la Belle Classe Academy, non plus. Preuve en était les dix guides polaires, spécialisés dans la découverte des régions les plus reculées du monde, qui y ont pris en mars dernier leurs quartiers dans le cadre d’une semaine de formation certifiante STCW « à la Sécurité et Survie ». « Nous voulions tendre vers l’excellence et c’est tout naturellement que nous avons choisi La Belle Classe Academy », souligne Christophe Bassous, chef de projet de « Grands espaces » et spécialiste des bactéries marines et des micro-organismes polaires. Ce choix était également motivé par la longue tradition d’exploration de la Principauté, initiée par le Prince Albert 1er « qui s’est rendu à quatre reprises dans le Grand Nord et principalement au Spitzberg » et perpétuée par le Prince Albert II, comme l’explique Christian Kempf, géographe et fondateur de l’entreprise franco-suisse.

Cinq jours de formation

Inauguré en septembre dernier, le centre de formation du Yacht Club de Monaco offre aux professionnels du yachting (capitaines, plaisanciers, membres d’équipage…) des formations aussi bien tournées vers des modules techniques de navigation et de plaisance, que « l’Art du Service, Etiquette et Protocole » à bord. Pour l’équipe de « Grands Espaces », cette semaine de formation s’orientait donc sur la sécurité. Ces guides professionnels, qui sont avant tout spécialistes des oiseaux ou de la glace, géologue, ornithologue, vétérinaire, guide de haute montagne, photographe, etc. ont donc alterné entre cours théoriques et pratiques: survie et premiers secours en mer, lutte contre les incendies, hygiène et sécurité…Si de telles croisières existent depuis plus de vingt ans, ce n’est que tout récemment que l’Organisation Maritime Mondiale a obligé leurs encadrants à suivre cette formation, encouragée par un tourisme de plus en plus important dans ces régions hostiles à l’homme. Alors qu’environ 7000 personnes visitaient les pôles il y a 20 ans, « nous observons une augmentation de la fréquentation sur ces destinations avec 45 000 personnes par an en Antarctique, environ 100 000 dans le Grand Nord. Nous sommes donc très attentifs à la sécurité de nos passagers » souligne Christian Kempf, pour qui une croisière-expédition est avant tout un « voyage où l’on apprend. Si nous faisons ce métier, c’est parce que nous souhaite que les gens que nous emmenons là-bas deviennent les ambassadeurs de ces régions et de la protection de la nature ». Encore un beau point commun avec la Principauté !

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