Présentation

Yacht Class n°24 (mars-avril-mai 2021)

Capelli

Texte : Philippe Leblond – Photos: Lionel Beylot

Ce Tempest 50, second opus, ne change ni dans ses dimensions, ni dans son gros œuvre, basé sur la même carène. Il demeure le plus grand semi-rigide de la RIB Division du chantier Capelli et, à ce titre, le plus puissant et le plus cher. On notera surtout qu’il arrive un an seulement après la présentation du premier modèle… Cause à cela, son plan de pont fait l’objet d’une importante refonte avec la disparition du rouf de cabine arrière qui offrait à celle-ci un accès indépendant et une hauteur sous barrots exceptionnelle (2,09 m !). Cette configuration n’ayant pas rencontré le succès escompté, le chantier italien a donc décidé de la modifier avec un agencement beaucoup plus classique, de type mid-cabin, la seconde cabine étant moins spacieuse et ayant une hauteur bien moindre. Mais, il est un fait que l’impression d’espace sur le pont est plus importante avec la disparition de l’imposant rouf de cabine arrière du T50 initial. Si la partie arrière dévolue à la baignade, avec ses deux passages latéraux qui mènent aux plateformes de bain et bordent le solarium (170 x 220 cm) de la poupe, demeure identique, le carré gagne en dimensions. Sur le plan de la praticité aussi, ce nouveau 50 pieds progresse avec la présence d’une kitchenette sur le pont, à portée de main des occupants du carré alors que la cuisine était en contrebas dans la seconde cabine, obligeant à descendre au pont inférieur. Cette disposition est donc plus rationnelle et ce bloc-cuisine offre un plan de travail plus généreux. Bien équipé, il intègre deux grands frigos (un troisième sous le siège de pilotage), un évier et une plaque de cuisson vitrocéramique. Les déplacements sont aisés jusqu’à l’immense solarium avant (245 x 243 cm) et jusqu’au guindeau électrique intégré à télécommande manuelle locale (il y a aussi celle au tableau de bord) actionnant une ancre à l’étrave. Revenons quelques mètres en arrière pour apprécier le poste de pilotage qui comporte trois sièges ergonomiques, avec assise relevable pour la navigation en mer formée. Un poste de pilotage qui, à la différence de celui de son prédécesseur, est abrité par un élégant hard-top. Quant au tableau de bord, très spacieux, il peut intégrer deux, voire trois grands écrans pour composer une centrale de navigation digne d’un yacht. Les commandes électroniques, du joystick et du pilote automatique sont celles du nouveau Helm Master EX de Yamaha, un système qui offre de multiples fonctionnalités.

Nice-Calvi en deux heures et demie !

Quelques marches plus bas, on découvre la grande cabine avant (1,96 m sous barrots), dotée d’un couchage double de 217 x 160 cm, convertible en carré et flanquée d’une salle d’eau disposant d’un lavabo, d’un WC marin et d’une cabine de douche. La seconde cabine aussi dispose d’une belle surface de couchage : 202 x 170 cm ! Mais, elle ne peut rivaliser avec celle du précédent T50 qui offrait à la fois hauteur sous barrots imbattable et possibilité de convertir le lit double en lits jumeaux ou en carré. Moins original, le nouveau Tempest 50 semble toutefois mieux correspondre à la demande générale, avec son plan de pont plus classique, sans doute plus convivial au mouillage. Par contre, les amateurs de croisière confortable, regretteront sans doute la seconde cabine avec sa polyvalence et son intimité.
Cette sortie en mer aux commandes du Tempest 50 « phase 2 » a confirmé les bonnes sensations que nous avions éprouvées à bord du « phase 1 », ainsi que les performances extrêmement proches à motorisation identique, soit 4 x Yamaha 425 ch : 53,7 nœuds pour le nouveau T50 contre 53,5 à son prédécesseur. A cette vitesse, la stabilité du Tempest 50 reste exemplaire, de même que sa tenue de cap. Les résultats aux allures de croisière sont aussi satisfaisants avec 38,8 nœuds à 4 500 tr/min et 28,5 nœuds à 3 500 tr/min. A ces régimes, l’autonomie est respectivement de 236 milles et 291 milles. C’est largement suffisant pour un aller et retour en Corse par le trajet le plus court : Nice/Calvi (95 milles). Des chiffres qui confirment la capacité adéquate du réservoir d’essence (2 000 litres) de ce chase-boat, avec les quatre V8 japonais.


  • Longueur : 15,00 m
  • Largeur : 4,20 m
  • Puissance maxi : 4 x 425 ch (1 251 kW)
  • Poids sans moteur : 9 000 kg
  • Couchages : 2+2
  • Capacité carburant : 2 000 l
  • Catégorie CE : B
  • Prix HT sans moteur : 611 617 €
  • Vitesse maxi : 53,7 nds à 6 000 tr/min avec 4 x Yamaha 425 ch
  • Vitesse de croisière rapide : 38,8 nds à 4 500 tr/min
  • Vitesse de croisière économique : 28,5 nds à 3 500 tr/min
  • Temps de déjaugeage : 4,7 secondes
  • Accélération de 0 à 20 nds : 5,0 secondes
  • Consommation au meilleur rendement : 123,6 l/h à 3 000 tr/min
  • Autonomie au meilleur rendement : 322 milles à 22,1 nds

Le magazine actuel