Yacht Class n°14 (sept-oct-nov 2018)

Pour la deuxième année consécutive, le Riviera Waterbike Challenge de la Fondation Princesse Charlène est revenu à Monaco. À la différence de l’an dernier, tout s’est déroulé dans la baie monégasque.


Par Romain Chardan – Photos : Romain Chardan et Eric Mathon / Palais Princier.


Une manifestation sportive sur fond de bonne cause. C’est un cocktail éprouvé mais dont le goût ne se démode pas. Et, une fois encore, la recette a fait fureur. Le soleil brille déjà dans le ciel monégasque et le mercure commence à grimper dans les tours. Un peu comme ces cyclistes d’un jour qui vont enfourcher des montures pas comme les autres. Car en ce 17 juin, une pléiade de sportifs de haut niveau, retraités ou en activité, a répondu à l’appel de la Fondation Princesse Charlène. Après un dîner de bienfaisance au cours duquel une vente aux enchères a eu lieu, avec près d’un million d’euros de récoltés, et le tirage au sort des équipes quelques semaines en amont de la manifestation, la compétition pouvait débuter. Au programme, 30 tours à réaliser sur un tracé situé en face de la digue Rainier-III, avec départ et arrivée depuis le Yacht Club de Monaco. Le tout sur des « waterbikes », machines hybrides à mi-chemin entre le vélo et le catamaran.

Des équipages de haut vol
En jetant un œil à la liste des participants, il y a de quoi se réjouir. Que ce soit pour les spectateurs, présents sur le solarium, ou pour les sportifs amateurs, qui complètent les équipes menées par les athlètes de haut niveau, ces derniers affichent de sacrés CV. Pilotes de Formule 1 (Mikka Hakinen, Valterri Bottas, Charles Leclerc, Felipe Massa), rugbymen (Christophe Dominici, Frédéric Michalak, Dan Luger), footballeurs (Ludovic Giuly, Christophe Meslin, Didier Digard), boxeurs (Carlos Takam, Federico Vella), tous ont un sacré palmarès. Et, même si bon nombre d’entre eux ont mis un terme à leur carrière, l’esprit de compétition, lui, ne les a pas encore abandonné. « Je crois que quand on est sportif, on l’est dans l’âme et ça embête quand on perd et quand on voit un mec qui nous double. Je regardais les mollets pour voir si celui qui me dépassait était un cycliste, mais on s’accroche et on s’est bien bagarré », glissait d’ailleurs Christophe Dominici (rugbyman) après la course. Car oui, il s’agissait bien d’une course. Et les efforts demandés étaient féroces. A la différence d’un vélo classique, impossible de se laisser porter par son élan une fois les premiers coups de pédale donnés.  « L’effort est toujours assez haut et on ne peut pas s’arrêter de pédaler par moments, il faut maintenir l’effort en continu. C’est bien qu’il y ait le relais, parce que 30 tours, je ne les fais pas », glissait dans un sourire Charles Leclerc (pilote de F1 monégasque) à mi-course.
 
Victoire Princière
Avec 22 équipes, chacune composée de 5 membres (4 en de rares exceptions), la bataille a fait rage sur le plan d’eau monégasque, mais toujours dans la bonne humeur. « Il y avait pas mal de rugbymen sud-africains, gallois, français, anglais, on s’est un peu challengé. J’ai envoyé quelques glaçons sur Michalak sur certains relais, on s’est un peu tartiné », confiait Dominici, l’ancien ailier du XV de France. Mais tous les engagés ont fait de leur mieux pour tenter de finir en tête. A l’image de l’équipe Serenity, celle de la Princesse Charlène, qui a terminé sur la plus haute marche du podium. Si le Prince Albert II pris le départ le matin, il a ensuite passé la main à son épouse qui a assuré plusieurs relais tout au long du challenge. Tout le monde s’est ensuite retrouvé devant le Yacht Club de Monaco à l’issue de la course. Une photo de famille et la remise des trophées ont ainsi précédé un moment de partage dans l’enceinte portuaire de la Principauté. Toujours entre échanges et éclats de rire.

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