Yacht Class n°34 (sept-oct-nov 2023)

Ferretti Group

Connu depuis quelques années pour ses qualités, le 102′ Corsaro gagne le qualificatif de Super et apparaît dans une version revue et corrigée. Il se présente avec des aménagements encore plus accueillants et une silhouette qui fait honneur à la marque Riva. Ses cinq cabines font de ce trois ponts un yacht dédié à la croisière familiale qui trouvera sa place dans le secteur de la location.

Texte : Alain Brousse – Photos DR

En matière de renouvellement de modèles, le chantier Riva, au même titre d’ailleurs que la plupart des marques de Ferretti Group, est du genre prolifique. Pour cela, deux axes possibles : créer une nouvelle unité ou bien améliorer une unité existante au succès déjà assuré en lui apportant un embellissement sur le plan du design et une amélioration sur celui de la technique. Le Riva 102′ Corsaro s’est donc vu offrir une deuxième vie sous la houlette du bureau Officina Italiana Design animé par deux experts, au demeurant fidèles au Ferretti Group : Mauro Micheli et Sergio Berettta. Tous deux se sont vus confier les modifications concernant les design extérieur et intérieur. 

Son profil attire les regards de passionnés

Le Corsaro 102′ Super est un bel exemple de flybridge aux lignes dynamiques. Sa silhouette dégage une impression un rien sportive renforcée par le choix de sa couleur de coque, gris métallisé, son étrave pointue et son pare-brise très profilé. A le voir filer sur la mer, on peut se douter qu’il possède une carène planante et que ses performances seront respectables. Dans sa cale moteurs, deux diesels thermiques traditionnels MTU 16V2000M96, pour une puissance de 2 x 2 435 ch, qui ne demandent qu’à s’exprimer, d’autant que le jour de l’essai les conditions étaient idéales : franc soleil et mer à peine formée. Aussi, nous grimpons sur le flybridge équipé d’un poste de pilotage sur tribord, depuis lequel la vue est parfaite pour les manœuvres et la navigation. Un saute-vent  inversé atténue le vent apparent. Autre solution, emprunter l’escalier qui descend vers la timonerie principale, totalement fermée et dotée sur bâbord d’une banquette en L. Préférant l’air iodé, nous demeurons sur le fly et dosons l’accélération avec précaution pour atteindre ensuite la vitesse maxi : 26 nœuds, ce qui pour un 30 mètres demeure acceptable. Une information valorisante : à 23 nœuds, le 102′ Corsaro Super est capable de couvrir 310 milles sans ravitailler. Sur le plan technique, le Corsaro Super a été revu avec notamment une électronique encore plus élaborée qui rendra la tâche du capitaine plus aisée. 

100 m² d’espaces extérieurs conviviaux

Installés sur le troisième pont, à savoir le flybridge, nous jouissons de son espace de 47 m² dont les designers  ont tiré le meilleur profit. Les transats (de trois à quatre) occupent l’arrière. Sur bâbord, nous apercevons un carré pour huit passagers et, en face, un bloc bar-cuisine. Reste encore de la place pour installer un petit salon. Il est un autre lieu où il fait bon se retrouver pour les collations ou les repas : le cockpit assez spacieux avec sa table, sa banquette et ses trois sièges (de 6 à 8 personnes), et depuis lequel la vue mer est panoramique. A noter qu’il est en partie protégé par la casquette du fly. Et puisque le soleil devient zénithal, cap sur le pont avant via les passavants, en toute sécurité. Sa conception reste classique : un solarium pour 5 passagers et une banquette faisant face à l’étrave, juste avant la zone technique. Opérons un demi tour et dirigeons-nous vers la poupe qui, elle aussi, a été conçue pour la détente. Ainsi, le tableau arrière s’assortit d’une vaste banquette donnant sur la plate-forme de bain. En le levant, on aperçoit un garage pour une annexe de 4,45 mètres.

Cinq cabines dont une master très séduisante

Sur une telle unité de 30 mètres, on est en droit de s’attendre à des aménagements intérieurs pensés en fonction de critères incontournables comme l’ergonomie et le confort, deux notions qui n’ont pas échappé à Officina Italiana Design. Commençons par l’espace principal accessible depuis le cockpit. La vue mer est toujours présente et, en option, l’acquéreur optera pour un balcon. Deux conceptions sont disponibles : soit  à l’entrée un salon pour huit passagers, soit le coin repas, et vice versa. La hauteur sous barrots est de 2,05 mètres. A tribord, une coursive mène à la cuisine principale (12 m²) qu’un maître queux ne reniera pas, vu son équipement complet. Toujours sur le pont principal, vers l’avant, la coursive bâbord dessert l’espace de l’armateur, soit tout d’abord un dressing et ensuite l’espace couchage suffisamment ouvert vers l’extérieur, grâce à de grandes baies vitrées latérales, pour apparaître comme un lieu très privilégié. Cette master occupe toute la largeur, tout comme la salle de bain, sa douche et son coin toilette, tous deux indépendants, et ses deux lavabos au centre. De leur côté, les invités se voient attribuer le pont inférieur, soit 76 m², répartis ainsi : trois doubles et une twin, avec pour chaque cabine, une salle de bain. L’extrémité du pont inférieur revient à l’équipage qui dispose de deux cabines recélant chacune deux bannettes superposées et un coin toilette. Le Riva 102′ Corsaro avec sa nouvelle appellation « Super » entame une nouvelle carrière dont on peut prédire qu’elle sera aussi réussie que la première.