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Présentation
Yacht Class n°30 (sept-oct-nov 2022)
Leopard Catamarans
Né à Cape Town, le Leopard 46 PC a immédiatement mis le « cap » sur l’Europe et plus particulièrement le sud de la France pour faire valoir tous ses atouts qui nous ont été dévoilés lors d’un essai à Saint-Raphaël. Exposé en première mondiale à l’International Multihull de La Grande Motte, il s’est ensuite entièrement livré aux passionnés de yachting dont nous sommes.
Texte : Alain Brousse – Photos : DR
L’industrie du yachting est relativement développée en Afrique du Sud, pays qui compte 26 chantiers dédiés à la plaisance dont 18 se consacrent au catamaran. Si la proportion de voile reste plus forte, le moteur tire son épingle du jeu, tel Roberston & Caine qui produit les modèles Léopard des deux genres. Soit trois voiliers (42, 45 et 50 pieds) et trois modèles à moteurs (43, 46 et 53 pieds). La navigation le long des côtes africaines du Sud étant réputée pour être risquée, les constructeurs exportent vers des pays au littoral plus hospitalier. Ainsi la famille des Leopard est représentée chez nous par un importateur installé à Saint-Raphaël. C’est donc grâce à lui que nous avons eu la possibilité de monter à bord de cet inédit 46 PC, un trois ponts fabriqué dans le chantier situé à Le Cap (Cape Town).
Une poupe assez originale
Lorsque l’on se trouve devant un multicoque, en l’occurrence un catamaran, bien que l’on soit parfaitement informé de son très bon rapport longueur/largeur, on ne peut s’empêcher de l’apprécier et d’en faire l’éloge. Sur ce 46 PC, l’architecte du bureau d’études de Roberston & Caine a pensé une poupe avec, entre chaque plate-forme prolongeant les coques, une plate-forme supplémentaire hydraulique dont l’usage premier est de servir de ber pour l’annexe. Elle monte et elle descend, mieux elle peut aussi reculer pour rendre la mise à l’eau des plus faciles. Enfin, libérée de son tender, elle viendra se mettre au niveau des deux plateformes de coque, créant ainsi un espace intéressant pour la baignade. Au-dessus de celui-ci, l’incontournable et toujours apprécié cockpit dont les 17 m2 permettent d’installer une banquette en U avec une table de six couverts, le tout convertible en solarium. A noter que la plate-forme hydraulique remonte jusqu’au niveau du plancher et augmente la surface de ce dernier, de quoi accueillir un transat ou servir de plongeoir. A bord de ce 46 PC, voilà un espace qui aura vite fait de séduire les plus exigeants. Empruntons l’escalier tribord pour accéder au sunbridge qui offre 15 m2, protégés aux deux tiers par un toit rigide. On s’y sent immédiatement à l’aise avec à disposition : un solarium triplace sur la partie arrière découverte, un carré pour six à huit personnes selon le niveau de confort souhaité, une banquette trois places à bâbord et à l’avant un poste de pilotage doté d’un double siège. Autant dire que les navigations par beau temps se vivront depuis ce pont supérieur et si jamais l’air se rafraîchit, on peut y demeurer grâce à des protections en plastique transparents faciales et latérales. On ne saurait être mieux servis. Avant d’aborder le volet navigation, dirigeons-nous vers ce qui fait des atouts d’un catamaran, sa terrasse avant, 18 m2 pour ce 46 pieds, et qui se veut réservée aux amateurs de bronzage avec ses bains de soleil dotés d’appui-tête, sous lesquels nous découvrons l’indispensable cale de rangement des défenses.
Très facile à piloter
Et puisque le jour de notre essai les conditions idéales étaient réunies, prenons les commandes du fly. A la base, le Leopard est proposé avec une paire de diesels Yanmar de 250 ch avec des transmissions traditionnelles, à ligne d’arbre. En option ses cales (une à l’arrière de chaque coque) peuvent accueillir chacune un 320 ch toujours de la même marque ou, comme c’était le cas pour notre modèle testé, deux Yanmar de 370 ch chacun. Avec un bateau amarré en parallèle d’un quai, notre manœuvre d’appareillage ne réclama que peu de temps et de commandes : une légère intervention du propulseur d’étrave et une accélération tout aussi minime en arrière des deux propulseurs. A l’accélération, loin d’être un foudre de guerre, ce dont il ne se prévaut d’ailleurs pas, le 46 PC s’en sort assez bien avec 13 secondes de 0 à 20 nœuds. On constate qu’en montée de régime il se comporte sans un véritable déjaugeage mais ses coques cependant s’élèvent par rapport à la surface de l’eau et nous parviendrons sans mal à atteindre 23,5 nœuds en vitesse maxi sur une Méditerranée très légèrement clapoteuse sous l’effet d’un vent d’Est de faible intensité. Le 46 PC vire assez serré et dans l’ensemble demeure à la fois facile et agréable à piloter surtout depuis le fly, avec une vue de presque 360 degrés. Pour ceux qui préfèrent la timonerie intérieure, sachez que la position de pilotage assis est bien plus aisée que la position debout.
Deux versions au niveau des coques
L’un des points forts des aménagements intérieurs d’un catamaran est sans nul doute l’espace commun du pont principal. Sur le 46 PC, le bureau d’études a pris le parti d’installer dès son entrée la cuisine principale. A bâbord, nous trouvons un réfrigérateur, un plan de travail en L, un évier, une plaque électrique et un four, tandis qu’à tribord on aperçoit un autre plan de travail, des rangements, une cave à vins et une machine à glaçons. Le passage dans ce monospace est donc central. Celui-ci est tout naturellement aménagé avec sur bâbord un salon faisant office de coin repas pour six passagers. En vis-à-vis une petite banquette biplace adossée à la timonerie. Sur chaque bord un escalier mène, comme l’on s’en doute, aux cabines logées dans chaque coque. Commençons par la version trois cabines qui est celle possédant une véritable master de 13 m2 (coque tribord) avec, à l’arrière et dans le sens de la marche, un lit double, ainsi qu’un coin coiffure/maquillage, une banquette et enfin la salle de bain avec ses deux lavabos et une douche indépendante. Dans le modèle quatre cabines, chaque coque en comporte deux : l’une à l’arrière avec le lit dans le sens de la marche et l’autre sur l’avant avec un lit perpendiculaire au bordé. Toutes les quatre disposent d’une salle de bain, un avantage au cas où le propriétaire souhaiterait placer son unité dans une flotte de location.
Dans le monde des multicoques, le 46 PC ne tardera pas à se faire une place au soleil eu égard à ses attraits dont l’habitabilité et le confort qui sont, bien évidemment, les atouts maîtres de ce type d’unité.