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Présentation
Yacht Class n°20 (mars-avril-mai 2020)
Ferretti Yachts Group
En matière d’enrichissement de gamme, Ferretti Yachts n’a pas son pareil, obnubilé qu’il est par le renouvellement de ses modèles ou l’agrandissement de sa famille de flybridge. Ainsi en 2019, n’avons-nous pas été vraiment surpris par l’apparition d’une nouvelle unité, le 720 qui a confirmé l’objectif du chantier : concevoir à nouveau un yacht performant, confortable et séduisant.
Texte : Alain Brousse – Photos : D.R.
Impossible de ne pas évoquer en préambule la force de cette marque, à savoir l’indiscutable pouvoir de symboliser le genre flybridge de 15 à 30 mètres. Ainsi, la silhouette caractéristique des Ferretti Yachts a trouvé sa place dans ce secteur très convoité. Ne dit-on pas que leur design extérieur joue sur deux critères : la temporalité des formes mais aussi une certaine modernité. Les années n’ont que très peu d’altération sur la silhouette d’un Ferretti, l’affaire est entendue. Aussi, pour le 720, saluons le travail du designer Filippo Salvetti et du département interne à Ferretti : Product Strategy Committee et Engineering Department. Cette création donne réellement envie de mieux la découvrir, et d’une autre façon qu’amarrée au quai, quand bien même serait-il celui du vieux port de Cannes. En d’autres termes : rien ne vaut une sortie en mer.
Deux versions moteurs
Avant d’appareiller, nous nous devons de pénétrer dans la salle des machines où ont été montés de façon très professionnelle deux diesels V12 de la marque MAN, pour être plus précis 2 x 1 400 ch, soit la puissance maxi proposée pour ce yacht. Quittons ce lieu stratégique pour en retrouver un autre, le poste de pilotage, en l’occurrence celui du sunbridge, positionné sur tribord et qui dispose d’une banquette biplace. Point de vue idéal, on s’en doute, pour les manœuvres de port, sinon délicates, du moins réclamant beaucoup d’attention. Une fois au large, on regrettera une seule chose : l’efficacité limitée du saute-vent inversé. Pour le reste on ne saura que trop reconnaître le talent de l’architecte naval dont la tâche aura été de créer une carène au comportement marin irréprochable. De fait elle s’en approche, du moins pour ce que nous avons pu constater sur une mer modestement ondulée. Quant au pilote il finit très vite par apprécier le système de direction assistée électriquement, a fortiori s’il doit changer fréquemment de cap. Il ne cachera pas non plus sa satisfaction à voir l’écran du tableau de bord afficher la vitesse maxi de 31,2 nœuds, un rien supérieure à celle annoncée par le chantier. Pour une unité de 22 mètres, d’environ 50 tonnes à demi-charge, ce résultat est des plus positifs. Cela ne doit nous faire oublier qu’en croisière la notion d’autonomie est primordiale, aussi l’allure conseillée avec le 720 est de 21,9 nœuds pour une autonomie de 324 milles. D’aucuns s’en contenteront et d’autres choisiront l’option 2 x 1 200 ch, moins gourmande pour gagner quelques milles marins et quelques milliers d’euros. Quelle que soit la puissance est-il besoin de préciser que le 720 possède une timonerie interne installée dans le volume du pont principal, à tribord et relativement discrète. La visibilité est correcte sur 180 degrés. Pilote et copilote disposent chacun d’un siège réglable dont le confort laisse envisager de grandes croisières… sans courbatures. On s’habitue rapidement à la console tout en regrettant qu’elle ne soit pas plus design… Affaire de goût.
Des espaces extérieurs bien étudiés
Qui dit unité flybridge sous-entend le plaisir qu’elle est censée offrir de par ses espaces extérieurs. Restons au niveau de l’eau et pour cela rejoignons la poupe qui ne dispose pas à proprement parler d’un beach-club. Elle comprend, bien évidemment, une profonde plateforme de bains hydraulique garnie de teck et en ouvrant le capot du tableau arrière on découvre une banquette pour trois amateurs de bain de soleil. De fait, point de garage convertible en salon, le volume est consacré à un espace équipage (deux couchettes et un coin toilettes). Le tender sera donc amarré sur la plateforme. De chaque bord du 720 un passavant mène au pont avant qui se montre très convivial : une banquette face à une table sans oublier un vaste solarium pour quatre personnes. Deux possibilités s’offrent aux passagers souhaitant prendre leur repas au plus près du décor de la mer : soit dans le cockpit qui possèdent table, banquette et sièges pour six personnes, soit sur le flybridge avec le même confort mais avec une vue encore plus panoramique. Dans les deux cas, ils seront protégés du soleil ou de la pluie. Le fly accueille également jusqu’à trois transats sur sa terrasse arrière et possède un meuble kitchenette, mais il n’est pas prévu de jacuzzi – question de poids !
Toutes les cabines au pont inférieur
D’une surface totale de 35 m2, la réception située sur le pont principal se présente comme un espace unique qui fait l’impasse sur la cabine propriétaire (on la découvrira sur le pont inférieur) mais se révèle comme un lieu où l’on aimera se retrouver plus souvent qu’à son tour. Pour cela, on disposera tout d’abord d’un salon ouvert sur l’extérieur grâce à ses amples vitres latérales. La lumière abonde et le paysage maritime ne cache rien de ses beautés. Le spectacle reste le même lorsque l’on s’installe autour de la table de l’espace salle à manger composé d’une table et huit chaises. Un mètre à peine sur bâbord, et place à la cuisine dite américaine où le maître queux disposera de tout l’équipement nécessaire pour confectionner à l’occasion des menus gastronomiques. L’heure est venue de rejoindre le pont inférieur dont la vocation est de recevoir tous les passagers du propriétaire aux membres de sa famille en passant par les invités, du moins pour le couchage. Honneur toutefois à la master qui se situe au centre. Ses 20 m2 ont été aménagés sous le signe d’un grand confort, on n’en attendait pas moins de l’architecte d’intérieur. Les invités de marque se verront diriger tout à l’avant dans la VIP. Le pont inférieur du Ferretti recèle aussi deux cabines twin. Soit une capacité de couchage de huit passagers et de deux membres d’équipages.
Ce 720 vient donc grossir les rangs de la gamme Ferretti Yachts qui compte maintenant pas moins de huit modèles de 45 à 96 pieds ! Et de la meilleure façon, car force est de reconnaître que ce 22 mètres a tous les atouts pour prétendre au statut de flybridge familial, plus que recommandable.