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Présentation
Yacht Class n°21 (juin-juil-août 2020)
Fairline Yachts
Après avoir mis l’accent sur les modèles open hard-top, le constructeur britannique développe sa gamme flybridge Squadron en l’enrichissant d’un 68 pieds révélé en septembre dernier, au Cannes Yachting Festival. Destiné à la croisière familiale il peut compter jusqu’à quatre cabines. Et ses performances le valorisent encore plus.
Texte : Alain Brousse – Photos : DR
Indéniablement la marque Fairline a acquis une réputation justifiée dans la catégorie des open hard-top. Celle-ci d’ailleurs rassemble cinq modèles Targa (45, 48, 50, 53 et 65 pieds), certains étant proposés en deux versions, Open ou GT, ou GTO. Le président exécutif David Tydeman, nommé en 2018, s’est fixé en priorité deux objectifs : refondre son équipe et développer les gammes notamment celle des flybridge qui, au Yachting Festival, a levé le voile sur le « vaisseau-amiral » Fairline : le Squadron 68. Branle-bas de combat donc pour une première mondiale à Cannes qui se traduira en un premier temps par une visite et s’achèvera par un essai… qu’espérer de plus ?
Des rendements valorisants
Avant d’aller sillonner les eaux tièdes de la Méditerranée légèrement animée, un mot sur la silhouette du Squadron 68. Si de la ligne de la flottaison jusqu’au hard-top les formes demeurent harmonieuses, il n’en va pas de même avec le fly qui n’a pas fait l’objet d’un dessin élaboré. Qui plus est, il est un rien trop haut. Sinon, le profil dynamique des superstructures laisse penser que cette unité doit être capable de performances. D’autant que le dessin de carène a été confié au bureau néerlandais Vripack dont le talent est reconnu depuis longtemps. Dans la cale-moteurs du 68 ont été placés deux diesels traditionnels avec transmission à ligne d’arbre de marque CAT et développant chacun 1 150 ch, ceci pour la version de base. Les manœuvres de port se déroulent sans le moindre problème. Nous prenons les commandes sur le fly dont le poste se trouve sur tribord et se montre confortable avec ses deux sièges ergonomiques avec le bord de l’assise relevable si l’on choisit de piloter debout, notamment au moment de quitter la place dans la marina. Puis les deux Caterpillar vont faire preuve d’un couple assez consistant : 11 secondes pour passer de 0 à 20 nœuds et 21 secondes de plus avant d’atteindre la vitesse maxi, soit 29 nœuds, un résultat tout à fait honorable eu égard à son poids en charge moyenne, environ 46 tonnes. Une remarque toutefois : le chantier escomptait dépasser les 30 nœuds. La carène avait-elle déjà été « squattée » par les algues et les micro-coquillages ? Une certitude : elle se révèle très agréable à piloter et à manœuvrer. Par mauvais temps on se réfugiera dans la timonerie intérieure, elle aussi sur tribord et dotée de deux fauteuils en cuir ergonomiques mais imposants. Pour des raisons de place il n’a pas été possible de les masquer en partie avec un meuble mais cela ne choque pas… On se familiarise très vite avec le tableau de bord, non seulement technique mais aussi design. La visibilité dont bénéficie le pilote est très correcte sur au moins 180 degrés.
La signature d’Alberto Mancini
Le designer intérieur, en l’occurrence Alberto Mancini, est parvenu à créer un espace commun agréable à fréquenter, où les couleurs claires l’emportent (plafond et sellerie) tout en laissant apparaître un contraste intéressant. Ainsi, le plancher est en chêne et la cuisine ouverte tout en acajou verni. Celle-ci se situe donc à l’entrée de l’espace réception. Dotée de tout le nécessaire pour la confection des mets, elle occupe un endroit stratégique : très proche à la fois du cockpit et du salon qui se convertit en salle à manger. Notons qu’il faudra alors opter pour une table plus grande que celle aperçue sur le modèle de notre essai et capable d’accueillir six couverts. Une modification tout à fait recevable par le chantier. L’escalier à gauche de la timonerie mène au pont inférieur où sont rassemblées les cabines de couchages. L’acquéreur qui opte pour la version quatre cabines disposera, bien sûr, d’une master située au centre du bateau et occupant toute sa largeur. Sur bâbord, on remarque une série de rangements bien pratiques et à tribord, au choix, d’autres rangements, des tiroirs ou une méridienne. La salle de bains (douche indépendante et WC) ainsi que le dressing se trouvent derrière la cloison tête de lit. Force est de reconnaître que la décoration de la cabine armateur révèle un soin particulier, de toute évidence souhaité par le propriétaire. Les invités « de marque » se verront remettre « les clefs » de la cabine avant, dite VIP, aménagée dans l’étrave et offrant un lit double et deux armoires. Elle aussi possède sa propre salle de bains tandis que les deux autres cabines « guests » s’en partage une. Il en va différemment dans la version trois cabines qui, elles, disposent chacune d’une salle d’eau. Dernière option concernant le modèle trois cabines : une extension de la VIP permettant l’installation d’une banquette.
Du pont avant au fly, un mot d’ordre : farniente !
Flybridge oblige, le Squadron fait valoir aux visiteurs son pont supérieur. La presque totalité de son espace est surmontée d’un hard-top s’ouvrant sur les trois-quarts avec un système d’ailettes dont on règle à souhait l’inclinaison. Près de 30 m2 sont donc à disposition pour qui aime occuper un point de vue dominant à 360 degrés. La partie arrière du fly sera le lieu tout trouvé pour les transats ou encore deux sofas et une table basse. Au centre, on découvre un carré confortable où prendre ses repas dont certains, les plus simples, pourront être préparés sur le même pont grâce à un meuble kitchenette (grill, réfrigérateur, évier et rangement) placé juste en face. La section avant rassemble le poste de pilotage sur tribord, une banquette double et un solarium sur bâbord. Une omission toutefois, l’absence de main-courante pour l’escalier du fly (Fairline nous a promis d’y remédier). Un souhait : une table un peu plus grande dans le cockpit et une modification : pour les prochains modèles le chantier prévoit l’ouverture vers le volume intérieur du pont principal façon « accordéon ». Le pont avant, au demeurant assez vaste, est idéal avec son salon (banquette et table) et son solarium. Une toile tendue entre quatre piquets est envisageable pour se préserver des morsures du soleil de midi. Après une première à Cannes, le Squadron 68 aura été exposé à Düsseldorf puis, à Miami. En tant que vaisseau-amiral, il se doit d’apparaître lors d’événements nautiques internationaux. D’autant qu’il a de nombreux atouts à mettre en avant.