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Yacht Class n°33 (juin-juil-août 2023)
Partie d’Alicante en janvier, the Ocean Race poursuit sa route. Après avoir remporté l’étape 3 et fini second sur la suivante, le bateau monégasque Malizia – Seaexplorer peut encore viser la première marche du podium avec les dernières étapes européennes.
Texte: Aurore Teodoro – Photos : Antoine Auriol / Team Malizia.
Il s’en est passé des choses (et des milles) depuis notre dernier numéro. La troisième manche de The Ocean Race venait tout juste de commencer entre Le Cap (Afrique du Sud) et Itajai (Brésil) pour la plus longue traversée jamais disputée sur ce tour du monde en équipages avec escales : 12 750 milles nautiques, soit 23 613 kilomètres dans les mers du Sud. Une étape au scénario incroyable qui a vu les concurrents, dont le Malizia-Seaexplorer, naviguer pendant plusieurs jours dans un rayon de plus ou moins dix milles. De quoi se sentir moins seul dans l’immensité du Pacifique ! Pourtant, au départ, pour le Team Malizia, rien n’était gagné. Et surtout rien ne leur aura été épargné. Victime de deux avaries en début de course (perte d’une voile d’avant et fissure de 30 cm dans la partie supérieure du mât, réparée dans des conditions extrêmes), le bateau monégasque a donc su rattraper son retard dans cette étape d’endurance. Après avoir franchi en premier la ligne de pointage au sud de la Tasmanie, puis le Cap Horn, l’équipage monégasque s’est retrouvé aux prises avec Holcim – PRB, leader au classement général. Le Malizia-Seaexplorer est finalement parvenu à distancer son concurrent deux jours avant son arrivée victorieuse au Brésil, à la faveur d’une violente tempête, avec des rafales à 50 nœuds, qu’il a su parfaitement gérer, le bateau de Kevin Escoffier ayant subi des dommages dans un empannage en catastrophe.
Un suspense insoutenable
Au coude-à-coude, une expression que l’on pourrait utiliser aussi sur l’étape suivante tant cette traversée entre Itajai et Newport (Rhode Island, USA) a, elle aussi, offert des moments intenses. Après quelques jours dans des conditions changeantes, le démâtage du leader Holcim-PRB a laissé la voie libre à ses concurrents avec, en tête, une bataille entre Malizia, skippé par Will Harris, et l’équipage américain de 11th Hour Racing Team, emmené par Charles Enright, respectivement deuxième et troisième du classement général avant cette étape. Jusqu’au dernier moment, les deux équipages ont été mobilisés. Moins de 15 milles les séparaient lors des dernières heures de navigation qui se sont soldées par la victoire du bateau américain suivi, moins de trente minutes plus tard, par Malizia-Seaexplorer.
De quoi partir avec le plein de confiance et la volonté d’en découdre pour la prochaine étape qui a relié, dès le 21 mai dernier, Newport à Aarhus, au Danemark. Un périple à travers l’Atlantique de 3 500 miles nautiques (6 482 kilomètres) qui a ramené les équipages en Europe. Ceux-ci enchaîneront ensuite avec une manche de trois jours qui partira le 8 juin d’Aarhus en direction de la Haye (Pays-Bas), via Kiel (en Allemagne). Puis place à l’étape La Haye – Gênes, où se déroulera le grand final. A la fin de la compétition, Boris Herrmann fera un passage en Principauté où il présentera son tout nouveau Malizia-Seaexplorer.