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Yacht Class n°32 (mars-avril-mai 2023)
Après la Route du Rhum, Boris Herrmann et le Team Malizia se sont lancés à l’assaut d’un autre monument de la voile : The Ocean Race. De quoi faire briller les couleurs de la Principauté et surtout engranger de l’expérience pour l’objectif ultime : le Vendée Globe 2024
Texte : Aurore Teodoro – Photos : Jimmy Horel, Rosalin Kuiper, Antoine Auriol / Team Malizia, Alec Smith /The Ocean Race et DR.
Team Malizia n’a certainement pas chômé après son arrivée à Pointe-à-Pitre fin novembre dernier et sa 12e place lors de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe (voir Yacht Class n°31). Un convoyage vers l’Europe, un refit et une paire de nouveaux foils plus tard, le revoilà sur un nouveau challenge de taille : The Ocean Race. Au programme de cette course autour du monde en équipage, créée en 1973 sous le nom de Whitbread Round The World Race, un périple de près 60 000 km sur six mois, en sept étapes. Une formidable occasion pour Boris Herrmann de se préparer pour le prochain Vendée Globe, en compagnie de son équipe composée de Will Harris (co-skipper), Rosalin Kuiper, Nicolas Lunven, Yann Eliès, Axelle Pillain et du reporter embarqué Antoine Auriol. Partis d’Alicante le 15 janvier, les équipages ont déployé les voiles direction le Cap Vert pour une première étape de 1 900 milles nautiques, que le bateau monégasque a bouclé en 5 jours, 16 heures, 35 minutes et 21 secondes, avec des pointes de vitesse à 34 nœuds (63 km/h), à l’approche de cet archipel au large du Sénégal. De quoi éprouver le bateau et ses nouveaux foils…
Au bout du suspense
Fort d’une belle troisième place sur cette première étape, le Team Malizia a ensuite repris la route fin janvier pour l’Afrique du Sud et Le Cap, mais sans Boris Herrmann, blessé au pied lors de la première étape. Après avoir souffert de l’absence de spinnaker, qui aurait été bien utile dans des conditions de vent arrière léger à modéré, puis de problèmes d’enrouleur qui ont obligé Rosalin Kuiper, la co-skipper, à grimper en haut du mât, Malizia – Seaexplorer accusait un retard de 180 milles nautiques par rapport au leader de la flotte. Mais rien n’était perdu. Après avoir rattrapé leur retard, grâce à une trajectoire légèrement différente de leurs concurrents, le bateau monégasque a réussi à prendre la tête dans une course serrée, avant d’être bloqué par une dorsale de vents légers à environ 500 milles nautiques de l’arrivée en Afrique du Sud. En empruntant un tracé légèrement plus au sud que le reste de la flotte, l’équipage a pu profiter de la pression accrue qu’il recherchait, avant que le vent ne disparaisse sur les derniers milles de la course. Et c’est finalement au pied du podium que le Team Malizia termine, après une étape bouclée en 17 jours 21 heures 6 minutes et 49 secondes, à un peu plus de 2 heures du vainqueur, Holcim-PRB de Kévin Escoffier, leader au classement provisoire. « Revenir de la 5e place, prendre la tête, et maintenir l’énergie et l’esprit de l’équipe est incroyable ! Ce n’est que la deuxième étape et le chemin est encore long jusqu’à la grande finale de Gênes. Nous avons beaucoup appris et nous reviendrons, sur la troisième étape, encore plus forts. Je suis impatient d’être de retour à bord avec l’équipage pour la prochaine étape qui débutera le 26 février », commenta à l’arrivée Boris Herrmann, fier de son team. Alors que nous bouclions le magazine, les concurrents venaient tout juste de s’élancer pour la troisième – et plus longue – manche reliant Le Cap à Itajai, ville brésilienne à 1 000 km au sud de Rio de Janeiro. Un périple de 12 750 milles nautiques, soit 23 613 kilomètres, au cœur des mers du Sud. Une étape aux airs de répétition générale pour Boris Herrmann, qui pourra vérifier la validité du design de son bateau avant le Vendée Globe 2024.