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Yacht Class n°27 (dec 2021/jan-fev 2022)
Aleco Keusseoglou
Après son inauguration le 2 juillet dernier, le port de Cala del Forte a vécu sa première saison estivale. L’occasion pour nous de faire un point avec Aleco Keusseoglou, president de la Société d’Exploitation des Ports de Monaco (SEPM).
Interview réalisée par Jean-Marc Moreno – Photos : SEPM
Où en est le taux de remplissage de Cala del Forte ?
Notre désormais 3e port de Monaco doit se faire connaître et apprécier à sa juste valeur. Pour sa 1ère saison estivale, Cala del Forte a connu une fréquentation encourageante, notamment en septembre. Pendant la quinzaine de jours autour du Monaco Yacht Show, le port était même complet.
Cette saison de lancement n’a pas été facilitée par le contexte sanitaire. Et à cela est venue s’ajouter l’interdiction de mouillages pour les yachts de plus de 24 mètres sur la bande côtière française des 300 mètres. L’entrée en application de cette réglementation, sans qu’elle n’ait été anticipée par la mise en œuvre de mesures palliatives, a entraîné la délocalisation vers d’autres destinations de bon nombre de yachts, chartérisés ou pas.
Par ailleurs, lancer un nouveau port, comme beaucoup de choses, ne se fait pas en « claquant des doigts ». Une phase transitoire de montée en puissance est tout à fait normale.
Rappelons également qu’au-delà d’accueillir une activité de passage, la raison première d’acquisition de ce nouveau port est de doubler le nombre de postes d’amarrages de plus de 35 mètres et ainsi d’apporter une réponse aux demandes de résidents en Principauté cherchant des places pour de nouveaux yachts avec présences régulières.
Quels arguments mettez-vous en avant pour séduire les armateurs ?
Tant pour l’activité de passage, que pour ces nouveaux yachts présents régulièrement, nos arguments – qui sont plus que des arguments mais une réalité – sont que Cala del Forte est une véritable extension de nos ports par la gestion des réservations, les services et leur qualité, la garantie de sécurité, le tout dans une infrastructure neuve.
Un de ses atouts essentiels, déjà constaté lors d’événements météos significatifs, est son bon comportement en termes de protection grâce à sa géométrie et au profil de ses digues. A cet égard, on peut mentionner que notre souci d’offrir un confort d’amarrage irréprochable va nous conduire avant la prochaine saison à réaliser un dispositif complémentaire pour les houles de secteur Ouest.
Par ailleurs, une véritable vie de quartier est en train de prendre forme, alliant espaces verts, commerces de bouches, professionnels avec un parc de stationnement conséquent.
Enfin, pour créer une continuité avec le port Hercule, nous avons acquis une navette rapide avant-gardiste, dénommée Monaco One, qui peut transporter 11 passagers et relier les deux marinas en moins de quinze minutes de navigation.
Vous vous êtes positionné sur Rome et Sanremo. Cette volonté de s’étendre et d’apporter votre savoir-faire au-delà des frontières de Monaco, qu’est-ce que cela apporte à la SEPM ?
En 2016, constatant le besoin d’anneaux supplémentaires à proximité de Monaco, avec l’accord du Gouvernement Princier, notre actionnaire unique, nous avons décidé de créer notre filiale dénommée Société Monégasque Internationale Portuaire (SMIP).
Celle-ci a pour objet la prise de participations à l’étranger dans des sociétés en charge de la gestion et de concessions portuaires, selon deux principaux axes de développements. Il y a tout d’abord une stratégie locale, pour chercher à augmenter les capacités d’accueils de bateaux de moyenne et grande plaisance, en se positionnant sur des ports proches de Monaco. Le 1er projet de la SMIP s’est concrétisé par le rachat de la concession à Vintimille. Cette approche conduit la SMIP à se positionner sur les ports de Sanremo et de Cap d’Ail. Ensuite vient l’exportation de l’expertise en termes d’exploitation portuaire sur des projets de restructuration de ports emblématiques, comme Civitavecchia (Rome).
Ces deux axes de développements sont bénéfiques à la SEPM tant pour ses activités que pour sa renommée, l’expatriation de son savoir-faire, la valorisation de son expertise.
Vous êtes intervenu au Monaco Smart & Sustainable Marina Rendez-vous, qu’en retirez-vous ?
Il paraissait naturel de participer, d’apporter notre expertise sur notre vision de comment doivent évoluer les ports dans l’ère de la digitalisation avec, au cœur de toutes actions, le souci de la protection de l’environnement. Les échanges ont été riches et les intervenants de qualités. J’en ai retiré que nous étions parfaitement en phase avec les perspectives de transitions nécessaires pour un secteur d’activité dont les retombées sont très importantes à de nombreux égards.