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Présentation
Yacht Class n°33 (juin-juillet-août 2023)
Sanlorenzo Yachts
En quête d’innovations, le chantier Sanlorenzo a choisi pour le SP110 un look tendance de type « Sportfly ». Son design extérieur exprime la performance. De fait, il fonce à 40 nœuds ! Et il se révèle très habitable.
Texte : Alain Brousse – Photos : DR
Le lancement du SP110 a étonné plus d’un passionné de yachting avec une silhouette que l’on rencontrait jusque-là sur des unités de 10 à 20 mètres affublées du qualificatif « open hard-top ». Sanlorenzo a donc adapté ce style pour un plus de 30 mètres, avec comme maître d’œuvre le cabinet italien Zuccon International Project. « Un pari osé » jugeront certains, « Une réponse à une demande de plus en plus évidente », argumente l’équipe dirigeante de Sanlorenzo. Avec ses superstructures pas vraiment imposantes, son pare-brise vertical et ses bordés assez hauts, le SP110 excite de toute évidence la curiosité. Il est déjà sûr d’attirer les regards. Mais aussi les convoitises avec une vitesse maxi annoncée de 40 nœuds !
TROIS MOTEURS AVEC JETS
Le Sanlorenzo SP110 appartient donc à la famille des sportifs et pour cela l’architecte retenu, en l’occurrence Marco Arnobaldi, a dû étudier et dessiner une carène au V taillée pour la vitesse, dotée d’un double bouchain et de quatre virures. Avec comme mode de propulsion des jets, de la marque suédoise MJP. Cette dernière a une longue expérience de ce système qui, en effet, s’adresse à des unités recherchant la performance. Pour atteindre les 40 nœuds, le Sanlorenzo SP110 mise sur trois diesels traditionnels, des MAN V12 de 2 000 ch chacun. Outre la vitesse, le jet offre un avantage intéressant pour les mouillages, son tirant d’eau relativement faible : 1,35 mètres… pour un 110 pieds. Revers de la médaille, les manœuvres au port, un exercice dans lequel le jet n’excelle pas. Aussi, le bateau dispose-t-il de propulseurs d’étrave et de poupe, bien plus efficaces. En dehors de « survoler » la mer avec une vélocité de sportif, ce Sanlorenzo a été pensé pour la croisière familiale avec des espaces extérieurs et intérieurs idoines.
UN PETIT FLY EXTENSIBLE
Lorsque l’on grimpe à bord d’un bateau qui est « cul à quai », on embarque immédiatement dans la poupe. Celle-ci, bien évidemment, dispose d’une plate-forme de bain hydraulique en teck que l’on développe électriquement au moment du mouillage. Quatre marches centrales de faible hauteur mènent au cockpit dont le plancher est garni de teck. Offrant une surface totale de 42 m2, cet espace peut être aménagé avec, dans l’ordre, un solarium puis un coin repas avec une table et 6 à 8 chaises. Il existe un garage pour une annexe de 4,65 mètres et un Seabob… les plaisirs nautiques avant tout. Comme il se doit, de chaque bord, nous trouvons un passavant qui mène au pont avant (25 m2) possédant banquette et solarium. En ajoutant une table basse, on y organise volontiers des collations. En tant que Sportfly, le SP110 comprend un pont supérieur de seulement 15 m2 où a été placé un solarium, mais également un petit poste de commande depuis lequel on aperçoit le toit de la superstructure qui, en fait, accueille 60 panneaux solaires (38 m2) fournissant 6 kW pour l’usage hôtelier. Mais le chantier propose une extension de ce flybridge aux dimensions réduites. Ainsi, une partie du toit se soulève et libère un supplément d’espace.
PAS MOINS DE QUATRE CABINES
Assez bas sur l’eau, ce Sportfly cache cependant une habitabilité flatteuse grâce à deux ponts, le principal et l’inférieur, rendant ainsi la croisière agréable et confortable pour huit passagers dont le couple d’armateurs. Les cabines de couchage sont donc au nombre de quatre au pont inferieur, avec une master de 15 m2 dont le lit king size a été placé perpendiculaire au bordé, aussi la vue mer par le hublot placé au dessus de la tête du lit est-elle limitée. Les invités de marque seront mieux servis à ce niveau dans leurs cabines à deux lits (2 VIP), chacune jouissant d’une salle de bain avec douche et WC indépendants. La quatrième, appelée guest, ne manque pas d’espace et d’équipement dont, bien naturellement, une salle de bain. Cet agencement sera apprécié dans le cadre d’une utilisation en mode location. Surtout que la partie avant du pont inferieur présente deux cabines à bannettes superposées, avec deux salles de bain et un mess, espace réservé aux membres d’équipage.
L’AGENCEMENT DU PONT PRINCIPAL EST ORIGINAL
En conclusion de cette visite, nous allons évoquer les espaces offerts par le pont principal. Etonnamment, la baie vitrée en fin de cockpit ne s’ouvre pas sur l’espace commun habituellement proposé sur des unités de ce type, mais sur un salon de 23 m2 en contre-bas servant en quelque sorte d’espace d’accueil. Il dispose de banquettes et de fauteuils pour huit personnes. A tribord, un escalier s’élève vers le traditionnel espace commun baigné d’une lumière naturelle abondante. Place à un salon et à une salle à manger (table pour huit convives) avec, sur l’avant, des baies coulissantes donnant sur les passavants. La cuisine, au demeurant très dotée, est indépendante. Le pont principal se termine en toute logique par une timonerie bien conçue.