Présentation

Yacht Class n°42 (Sept-Oct-Nov 2025)

Sanlorenzo YACHTS

Vaisseau amiral de la ligne SD, ce Sanlorenzo SD132 possède de nombreux atouts à commencer par sa ligne contemporaine, mais indémodable. Chacun de ses ponts recèle de belles surprises en termes d’aménagements et d’art de vivre, ce qui explique son succès annoncé.

Texte : Christophe Varène – Photos : Guillaume Plisson et DR

Lorsqu’un constructeur aussi prestigieux que Sanlorenzo lance sa plus grande unité jamais réalisée en fibre de verre, il faut un décor à la hauteur de l’évènement. Et quoi de plus chic qu’un amarrage au pied du splendide Yacht Club de Monaco ? Le Sanlorenzo SD132 semble être dessiné, non pas pour se fondre, mais pour magnifier le lieu. Et il faut reconnaître une certaine ressemblance entre ces deux bâtiments, l’un terrestre dessiné par le célèbre architecte Sir Norman Foster, et l’autre maritime que l’on doit à la talentueuse agence Zuccon International Project : on retrouve les lignes fluides et horizontales, combinant habilement les contrastes blanc et noir, moderne et classique, sobre et chic. Ce navire flambant neuf s’inscrit dans la grande famille des Yachts de Sanlorenzo qui comprend quatre gammes : SL, SP, SX et SD (pour semi-déplacement). Cette dernière regroupe désormais quatre moldèles avec les 90, 96, 118 et donc 132. Le succès de ce nouveau yacht ne fait de plus aucun doute, car pas moins de cinq unités ont été commandées « sur plans », un phénomène rarissime, y compris pour une marque de cette réputation. Passons à bord pour comprendre les raisons de cette réussite.

Une ouverture sur mer bien réelle

L’embarquement se fait par une longue passerelle rejoignant le pont principal. Au passage, on apprécie la poupe qui nous tend les bras, ou plutôt qui nous déploie largement sa plateforme de bain et nous ouvre son beach-club dans lequel on aperçoit un bar et des tabourets hauts : le bien-être des passagers est déjà au programme. Mais la surprise n’est pas terminée puisque, depuis le salon extérieur jouissant d’une belle vue par les pavois transparent, on domine deux terrasses latérales ouvrantes. L’ouverture sur la mer est alors bien réelle. La circulation sur le pont principal est asymétrique, avec la présence d’un seul passavant bâbord : cette disposition, que l’on retrouve inversée au pont supérieur avec un passavant tribord, permet bien évidemment un important gain de place. À l’intérieur, cela se concrétise d’emblée par une belle salle à manger, avec une table pour dix à douze convives, jouxtant un vaste salon. Il faut alors apprécier la douceur de l’ambiance générale, imaginée conjointement par Sanlorenzo et Zuccon International Project : les matériaux naturels (cuir, bois, pierre, tissus…) adoptent des teintes douces dans un camaïeu d’ocre et de sable, tandis que le mobilier joue la carte de la rondeur et de la douceur. Si un escalier central dessert tous les niveaux pour les passagers, un deuxième est à l’usage des membres d’équipage qui peuvent aller et venir en toute discrétion.

Une suite armateur très haut de gamme

Toujours sur le pont principal, et après avoir découvert une petite salle de sport, la suite armateur envahit la majeure partie avant du Sanlorenzo SD132, hormis la cuisine d’un niveau professionnel et pourvue d’une belle baie donnant sur l’extérieur. On accède à la partie propriétaire par un petit salon installé à côté du bureau, avant de pénétrer dans l’espace de couchage avec lit king size au centre. Les baies vitrées des deux côtés apportent leur flot de lumière – et d’aération grâce à leur possibilité d’ouverture – dans cet espace où se situent une coiffeuse et un sofa, et qui distribue une salle d’eau toute largeur. Dans cette dernière, toujours très lumineuse, on peut s’arrêter un instant pour apprécier la présence d’une baignoire et de deux vasques en ciment traitées façon pierre brute. Bien sûr, un dressing y complète l’offre haut de gamme. Il est temps de quitter ce havre de paix pour rejoindre le pont supérieur dédié dans sa majeure partie à la convivialité. De la poupe à la proue, on découvre un salon et une salle à manger extérieurs – une kitchenette permet au chef d’y composer « à vue » de délicieux repas –, un vaste salon intérieur et enfin, un espace farniente à l’étrave regroupant banquettes, tables basses, solarium et transats. Il faut noter, sur tribord, la présence au milieu du passavant, d’une petite terrasse ouvrante où il fera bon, au mouillage, s’installer au coucher du soleil en surplombant la mer. Au centre, la timonerie, dotée de quatre grands écrans de contrôle et d’un équipement complet, et la cabine du capitaine profitent d’une vue dégagée pour être très opérationnelles. Profitons-en pour évoquer la navigation. Propulsé par deux moteurs diesels CAT C32 développant chacun 1 622 ch (il existe une option de 2 x 1 650 ch avec des MAN V12), le Sanlorenzo SD132 dépasse la barre des 17 nœuds lors de la sortie au large de Monaco, mais sa vocation, pour un plus vaste champ d’action, est d’adopter une allure modérée autour des 11 nœuds et d’avoir ainsi une autonomie de plus de 3 000 milles.

Un flybridge des plus accueillants

Grimpons maintenant au flybridge, un lieu toujours spectaculaire – tout en étant intimiste – du fait de sa position aérienne. Les passagers peuvent y savourer des rafraichissements préparés au bar, soit en s’installant sur les hauts tabourets, soit en s’allongeant sur le solarium arrière, soit enfin en partageant les banquettes et transats qui s’offrent à l’avant. Pour se protéger des ardeurs du soleil, le hard-top qui couvre la moitié de ce pont est équipé de persiennes réglables. Pour continuer notre visite tandis que le Sanlorenzo SD132 refait route vers le port de Monaco, descendons de trois niveaux pour atteindre le pont inférieur. Au centre, un petit lobby permet d’accéder aux quatre cabines dévolues aux passagers. Si deux d’entre elles, un peu plus spacieuses, possèdent l’appellation VIP, toutes révèlent un haut niveau de confort avec baie vitrée, nombreux rangements et salles d’eau privatives avec cabine de douche et toilettes séparées. La proue est le domaine de l’équipage avec ses quatre cabines, et autant de cabinets de toilette, pouvant accueillir sept personnes, son coin salon et dinette, et sa buanderie. En repartant vers la poupe, il ne faut pas manquer l’imposante salle des machines, dont l’organisation semble à même de satisfaire le chef mécanicien, et le hangar pouvant recevoir, par sa porte latérale, une annexe de 6 mètres. Ressortons par le beach-club et quittons, à regret, ce Sanlorenzo SD132 digne de l’enthousiasme qu’il soulève par son design élégant, sa décoration raffinée, ses espaces multiples adaptés à chaque instant de la journée et sa circulation simple et intuitive. Voilà un vaisseau amiral de belle facture.

Fiche technique

Longueur hors-tout
40,70 m
Largeur
8,47 m
Tirant d'eau
2,53 m
Capacité carburant
42 000 l
Eau
8 000 l
Matériau
composite
Déplacement
285 t
Motorisation
2 x diesels CAT C32
Puissance
2 x 1 622 ch
Vitesse maxi
17,2 nds
Autonomie à
3 200 milles
Architecte naval
Sanlorenzo
Designer extérieur
Sanlorenzo et Zuccon International Project
Designer intérieur
Sanlorenzo et Zuccon International Project
Constructeur
Sanlorenzo (La Spezia – Italie)
Importateur
Sanlorenzo Med (Cannes – Monaco)

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