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Présentation
Yacht Class n°32 (mars-avril-mai 2023)
Pearl Yachts
Le flybridge Pearl 72, lancé en première mondiale à Fort Lauderdale, est le fruit d’une collaboration entre le constructeur britannique Pearl Yachts, l’architecte et designer d’extérieur Bill Dixon et l’architecte d’intérieur et décoratrice Kelly Hoppen. Ce nouveau modèle se révèle être une évolution des expériences acquises avec les modèles précédents. Et force est de reconnaître que ce « presque 22 mètres » a tout pour séduire.
Texte Jill Bobrow – Photos : DR
Debout sur le quai, admirant les Pearl 62 et 72, côte à côte, au dernier salon nautique international de Fort Lauderdale (FLIBS-Floride) en octobre 2022, on remarque sans peine l’air de famille. Toutefois, « Le nouveau 72 est plus élégant et plus épuré », déclare Bill Dixon, directeur de Dixon Yacht Design, basé à Hamble (Grande-Bretagne), « Nous avons sublimé son profil par l’utilisation abondante de vitrage sur les ponts principal et inférieur. C’est un secteur très concurrentiel dans cette gamme de taille et non seulement nous voulions nous démarquer visuellement, mais nous souhaitions également offrir aux clients un yacht qui maximise vraiment l’espace premium ».
Le Pearl 72 est sportif et moderne de la proue à la poupe, avec un double pare-brise plongeant qui remonte vers le fly en formant une courbe esthétiquement valorisante. Les deux montants arrière du toit complètent ces lignes séduisantes et dynamiques. De ce modèle, se dégage indubitablement une personnalité qui en fait une unité aisément repérable.
Honneur au sunbridge très convivial
Grâce au talent de deux maîtres du design, Bill Dixon et Kelly Hoppen, cette unité a été conçue avec « intelligence » et se montre très habitable avec ses 100 m2 d’aménagements intérieurs. Mais laissons-nous tout d’abord accaparer par les surfaces extérieures. Comme la plupart des modèles de son genre, le Pearl 72 possède une poupe avec une plate-forme de bain hydraulique, garnie de teck, ce qui facilitera la mise à l’eau de l’annexe (3,50 m) et du jetski, logés dans le garage masqué par le tableau arrière qui se lève électriquement. Notons que ce dernier est doté d’une banquette. Au niveau du tableau arrière, de chaque bord, une partie du pavois se rabat, sorte de mini balcon. Un escalier nous guide vers le cockpit de conception classique, complètement abrité par la terrasse du fly. On y trouve une banquette et une table qui accueille six passagers, à condition de compléter cet équipement avec deux chaises. Et tout à l’avant, encastré dans le rouf, nous découvrons un lieu de détente se composant d’une banquette et d’un solarium. Il n’y manque plus qu’une table. Autre possibilité : protéger cet endroit des U.V grâce à quatre piquets et une toile. Les amateurs de farniente opteront aussi dès qu’ils le voudront, pour le sunbridge, 30 m2 recouverts dans sa moitié avant par un toit qui s’ouvre partiellement. Imaginez : une terrasse pour les transats, un carré pour 6 passagers, un meuble bar-cuisine, un petit salon avec un solarium sur bâbord, tandis que sur tribord on aperçoit un poste de pilotage garni de deux fauteuils : que demander de plus ? Le sunbridge est bien le « must » des espaces extérieurs de ce 72 pieds, d’autant que l’option jacuzzi est envisageable.
Lumière naturelle à foison et vue mer panoramique
On entre dans l’espace commun du pont principal par des baies vitrées s’ouvrant électriquement. « L’utilisation accrue de vitrage sur chaque bord du salon permet un bel apport de lumière naturelle dans le yacht », explique l’architecte d’intérieur Kelly Hoppen qui poursuit : « Vu la grande surface vitrée, nous devions vraiment nous concentrer sur la création d’un intérieur fonctionnel et cohérent, en veillant à fournir autant de rangements que possible. » Nous ne mettrons pas longtemps avant de le constater et la première impression va être percutante, dans le bon sens du terme. Le mot choisi pour définir la décoration est « Indulgence », auquel Hoppen se réfère, inspirée qu’elle est par » la vie urbaine de New York sur l’eau ». Le propriétaire a le choix entre deux thèmes: le « Luxe » qui offre des tons de noyer laqué foncé et du marbre de Calcutta et le « Moderne », aux couleurs plus claires avec des éléments noirs contrastant.
Le salon décloisonné à thème « Indulgence » comprend une cuisine à l’américaine qui s’intègre parfaitement, placée à tribord, juste derrière la timonerie, elle aussi ouverte. La cuisine dispose d’un équipement élaboré : plaque de cuisson, four à induction, lave-vaisselle. Le réfrigérateur est bien caché dans un meuble légèrement décalé sur bâbord. Dans l’espace commun, les baies vitrées vont du plancher au plafond et, en y entrant, on découvre à bâbord un salon disposant d’une banquette en U et d’un fauteuil. La salle à manger a été disposée à l’avant de cet espace unique, sur bâbord, et accueille jusqu’à 6 convives qui jouiront d’une vue mer avantageuse. L’emplacement tribord est donc réservé à la timonerie. Deux fauteuils réglables font face à une console dotée d’un tableau de bord bien étudié.
Le pont inférieur dédié aux quatre cabines
Entre la timonerie et le carré, un escalier nous invite à rejoindre le pont inférieur que Bill Dixon a conçu comme la zone de « couchage », au total 60 m2 où il a réussi à placer quatre cabines. A commencer par la master (25 m2), située au centre, qui se montre très conviviale. Un seul hublot rectangulaire sur tribord apporte une luminosité naturelle suffisante. On trouve de l’autre bord une salle de bain avec WC et une salle de douche indépendante. A peine moins grande (18 m2) la VIP, aménagée au niveau de la proue, se révèle également tout aussi confortable, avec bien sûr une salle de bain. D’ailleurs, les deux autres cabines disposent chacune d’une salle de bain avec douche indépendante. Ainsi, le Pearl 72 est prêt à recevoir huit passagers dans une flotte de location. Tout comme sur le pont principal, nous avons remarqué à ce niveau la présence de nombreux rangements. Enfin, tout à l’arrière du pont inférieur et accessible par le passavant bâbord au niveau du cockpit, une cabine comportant une couchette simple et un coin toilette avec douche et WC pourra convenir à un skipper, location oblige. Comme nous l’a confié Bill Dixon : « avec ce modèle nous avons mis la barre très haut en matière de maximisation de l’espace habitable ».
En ce qui concerne la propulsion, le constructeur mise sur du diesel traditionnel avec deux versions possibles : soit 2 x 1 400 ch MAN V12 en standard, soit, pour atteindre 32 nœuds en vitesse maxi, une paire de MTU de 1 600 ch avec une autonomie de 250 milles à 25 nœuds. Dans tous les cas, elle offre une conduite confortable. Comme pour tous les modèles de la gamme, le Pearl 72 est livré avec une garantie unique et complète de cinq ans.