Présentation
Yacht Class n°40 (mars-avril-mai 2025)
OTAM
Lancé pour le 70e anniversaire de la marque, l’Otam 90’ GTS n’a pas été conçu pour passer inaperçu, entre ses lignes dynamiques, son comportement sportif et, sur ce modèle, sa sono boostée. Mais ses aménagements, tant extérieurs qu’intérieurs, réservent aussi de belles surprises de convivialité et d’intimité.
Texte : Christophe Varène – Photos : Alberto Cocchi et Alessandro Guerrieri
Il en va de même dans l’univers du yachting comme, bien souvent, dans celui de l’automobile : les productions transalpines, qu’elles soient siglées d’un cheval cabré, d’un trident ou d’un taureau fougueux, sont synonymes de performance et de design soigné. Le constructeur italien Otam possède la même philosophie et chacun de ses modèles en est le juste reflet. Cela est d’autant plus vrai avec l’Otam 90’ GTS, la plus grande unité de la gamme imaginée pour saluer en beauté les 70 ans de la marque, et il suffit de considérer sa silhouette, même au port, pour percevoir la recherche de vitesse. Le designer Giuseppe Bagnardi a pour cela imaginé une ligne dynamique avec un élancement prononcé de l’étrave, une superstructure discrète et profilée et une poupe effilée. L’envie vous prend alors d’aller en mer pour voir si les promesses entrevues sont tenues en navigation.
Plus de 40 nœuds, tout en confort
La baie de Cannes, en cette fin de journée durant le Yachting Festival, affiche son habituel clapot croisé provoqué par les nombreux sillages des unités en cours d’essais. Le poste de pilotage de l’Otam 90′ GTS est conçu pour apprécier toutes les sensations de performance, mais sans perdre de vue – c’est le cas de le dire – tous les éléments de contrôle et de sécurité dont il dispose. Le pilote, bien installé soit debout, soit assis sur la confortable banquette capable, en dehors des manœuvres, d’accueillir deux autres passagers, dispose de deux grands écrans face à lui pour suivre la navigation, d’un troisième vertical sur le côté pour gérer les systèmes techniques du bord, et de toutes les manettes de commandes. Un peu au large, il est possible de pousser la puissance des deux puissants moteurs diesels MTU 16V de 2 600 ch chacun, la propulsion étant assurée par les doubles hélices de surface contre-rotatives Arneson Drive ASD. Le démarrage se fait plutôt à plat, ce qui favorise une bonne visibilité du plan d’eau, et lève aussitôt une impressionnante gerbe dans le sillage. En jouant avec les différents réglages de trim et de flaps, la vitesse maximale se situe à 43,4 nœuds lors de notre sortie : vraiment flatteur pour une unité de cette taille. Les concepteurs de la carène, Umberto Tagliavini et Aldo Scorzoni, de Marine Design & Services, peuvent être plus que satisfaits de leur dessin. D’autant que les passagers semblent très à leur aise à toutes les allures.
Que la fête commence
Il est d’ailleurs temps de s’intéresser à eux et de découvrir les atouts que l’Otam 90’ GTS possède à leur intention. Il faut d’emblée préciser que le chantier met en avant sa capacité à accompagner chaque client dans la customisation de son yacht pour faire de chaque unité un exemplaire unique. L’armateur de cette unité étant un féru de musique et de fête, il a, par exemple, souhaité un système de sonorisation quasi professionnel, avec table de mixage et jeu de lumières, qui a nécessité l’installation d’un troisième générateur pour couvrir les besoins en énergie. Il faut dire que l’espace, ou plutôt les espaces sont multiples, souvent généreux et parfois discrets. À la poupe, lors de l’embarquement, la plateforme présente une surface agréable pour y installer, au mouillage, fauteuils ou transats, et une douche est la bienvenue en sortie de baignade. De part et d’autre du garage, pour un tender de 4,35 m de long, deux volées de marche mènent tout d’abord à un grand solarium sur le compartiment moteur puis à un vaste salon, en partie en plein air, en partie protégé par la casquette de la superstructure : de belles banquettes, des tables multi positions (basses, hautes, dépliées ou non), un bar, derrière lequel s’installera un DJ pour des sets endiablés, des haut-parleurs et des éclairages étudiés organisent un formidable lieu dédié à la fête.
Des intérieurs comme un cocon
Plus discret, parce que totalement invisible de l’extérieur et sans dénaturer la ligne sportive, le pont avant, accessible par de larges passavants, se révèle doté de tous les attributs pour des moments de partage et de détente. Un salon pour dix possède des banquettes avec dossiers inclinables pour devenir bains de soleil, une table à développer pour des dîners à la belle étoile, tandis que, vers la proue, un autre solarium profite de dimensions remarquables. Toutes ces zones extérieures sont revêtues d’un élégant plancher en lattes de teck. Mais après les agapes, voici venir le temps du repos et de l’intimité. Il faut pour cela emprunter la descente située près du poste de pilotage et déboucher dans un petit lobby qui donne déjà un aperçu de l’ambiance chic, sobre et feutrée retenue pour la décoration. Si on y trouve un petit bureau fermé et les toilettes de jour, on peut surtout pénétrer dans la suite armateur (avec lit double, sofa, dressing et salle d’eau) installée sur toute la largeur au milieu du bateau et séparée de la salle des machines par le quartier équipage et la cuisine. Deux autres portes donnent sur la cabine VIP à l’avant et une cabine twin latérale, chacune disposant de sa salle d’eau privative. Partout, la hauteur sous barrot se situe à 2,10 m ou plus. Après la dimension festive et conviviale du pont principal, le niveau inférieur se veut un cocon apaisant : parfait pour des croisières toniques et régénérantes.

Fiche technique
