Présentation

YACHT CLASS N°31 (dec 2022/jan-fev 2023)

Jeanneau – Groupe Beneteau

Le Jeanneau Yachts 65 marque encore une étape dans le développement de cette famille haut de gamme. Ce vaisseau amiral, qui affiche une ligne élégante et sportive, se dote d’un plan de pont et d’équipements aptes à le faire affronter toutes les conditions de navigation dans un confort impressionnant. 24 heures de mer entre l’Italie et la France, nous ont permis de le vérifier in situ.

Texte : Christophe Varène – Photo : Jeanneau

Lorsqu’un constructeur nous propose de venir naviguer sur son dernier-né – qui plus est le vaisseau amiral – le temps d’un convoyage entre Scarlino, face à l’île d’Elbe en Italie, et Fréjus, en France, nous aurions tort de refuser. C’est ainsi que nous posons notre sac à bord du Jeanneau Yachts 65, prêt à partir en compagnie de Jean-Luc Paillat, responsable commercial de la gamme Jeanneau Yachts, et François, dit Fanch, skipper professionnel. Chaque départ en mer s’accompagne d’un rituel incontournable, la consultation des prévisions météo… et elles s’annoncent pour le moins toniques : un bon flux d’Est-Nord-Est de 20 nœuds avec rafales à 30. Décision est prise de contourner par le Nord la petite dépression qui barre le chemin de notre voilier. Vers 9 heures, après une bonne nuit qui a donné un avant-goût du confort à bord, la sortie du port s’effectue bien sûr au moteur, l’occasion de tester la motorisation et ce diesel Volvo Penta D4 de 175 ch qui, à 2 000 tr/mn, permet de stabiliser une allure de croisière à 8,5 nœuds. Le passage entre le continent et l’île d’Elbe voit se lever une mer croisée des plus agitées… qui ne nous quittera pas jusqu’aux premières heures du lendemain matin.

Sécurité et confort sur le plan de pont

Sorti quelques jours plus tôt de l’ancien site de production Monte Carlo Yachts, désormais baptisé Groupe Beneteau Italia et dévolu à la construction des unités de plus de 60 pieds, le Jeanneau Yacht 65 se montre tout de suite à l’aise dans ces conditions. Développé à partir de l’ancien 64, il en conserve les meilleurs éléments dont une carène éprouvée et un plan de voilure efficace – signés comme le design extérieur par Philippe Briand -, mais de nombreux changements affectent le plan de pont pour davantage de sécurité et de bien-être, tant au mouillage qu’en navigation, ce que nous allons éprouver au cours des prochaines heures. En tout premier lieu, l’arceau avec sa capote et le bimini rigide vont apporter la meilleure des protections car, en déroulant les parois latérales, on se trouve dehors aussi confortable qu’à l’intérieur et faire son quart de nuit devient alors un plaisir. Pour les amateurs de mers froides, la chaleur du chauffage intérieur remontera aussi dans cette zone. Les deux postes de barre, au design léger, possèdent toute l’instrumentation nécessaire pour gérer le moteur et les propulseurs d’étrave et de poupe (depuis la station tribord) et la navigation, ainsi que les manœuvres grâce aux winches électriques où reviennent drisses et écoutes. A la gîte, des cale-pieds sont à disposition du barreur qui peut aussi ouvrir le toit pour une vue parfaite sur les voiles, un plus en régate. Mais comme le programme inclus surtout des navigations lointaines, le garage accepte une annexe de 2,90 m avec son moteur. A noter, le tableau arrière qui s’ouvre largement et, avec ses marches qui se déplient automatiquement, devient une attirante plage de bain.

Un carré très lumineux

Durant nos 24 heures de convoyage, nous avons eu le temps d’apprécier les éléments de confort, à commencer par le pont où les déplacements sont aisés (pas de marche depuis le cockpit jusqu’à la proue) et bien sécurisés par les filières et le pavois dépassant un peu du pont pour se caler. Lors des mouillages, les deux tables du cockpit permettent d’accueillir huit convives tout en conservant un passage central. Disponibles en version électriques, les tables se convertissent en vastes solariums avec le bimini ouvert. A l’arrière, la banquette possède un réfrigérateur et peut aussi s’équiper d’une cuisine extérieure. Le temps est maintenant venu de s’intéresser aux aménagements intérieurs pensés par Andrew Winch, collaborateur régulier du chantier vendéen. La descente, ergonomique avec marches incurvées et mains courantes des deux côtés, permet d’atteindre un carré spacieux où la lumière pénètre à volonté par les longues baies du rouf, les hublots de coque et les panneaux de pont. Sur la cloison en bas de cette descente, un emplacement central pour le skipper, un panneau comprend l’écran de navigation, la VHF (une fixe, une portable avec prise de recharge) et le tableau électrique du bateau. Juste à côté, une cabine abrite deux lits superposés. Sur bâbord, la cuisine très complète (cuisinière, micro-ondes, cave à vin, congélateur…) adopte une disposition fermée qui la rend ergonomique et agréable en mer, avec des détails comme les fargues sur les meubles et avec encoches pour le nettoyage.

La master est une véritable suite

Le carré, surélevé au-dessus des zones techniques, présente une banquette sur bâbord et, en vis-à-vis le salon/salle à manger avec table télescopique : position basse pour l’apéritif, haute pour les repas et intermédiaire pour un couchage d’appoint. La cabine armateur, accessible par une petite coursive, avec cabinet de toilette de jour, derrière la cuisine, s’étend sur toute la largeur : avec son lit king size central, son bureau et sa bibliothèque, ses penderies, son sofa et sa belle salle d’eau, c’est une véritable suite. Pour les invités, deux cabines identiques se partagent la partie avant, avec chacune cabinet de toilette privatif. Petite astuce, la cloison qui les sépare peut s’escamoter pour obtenir un grand volume, comme une cabine VIP. Depuis la cabine tribord, une porte donne sur un poste équipage avec lits superposés et toilettes, accessible également depuis le pont. Avec plus de dix exemplaires vendus dès le premier trimestre de cette année, ce Jeanneau Yachts 65 démontre que ses concepteurs ont visé juste.

Jean-Luc Paillat
Responsable commercial Jeanneau Yachts

« Être à l’écoute de nos clients »

« La ligne Jeanneau Yachts recherche un positionnement plus haut de gamme que celle des Sun Odyssey pour aller à la rencontre de clients exigeants comme ceux des Swan, amateurs de performance, ou des Amel, adeptes des croisières hauturières. Le Jeanneau Yachts 54 nous a permis d’étoffer notre réserve de clientèle et surtout, nous avons été très à son écoute, lors des salons et des rendez-vous de propriétaires Jeanneau, sur leurs retours d’expérience. Avec cette démarche, la dimension de la marque et le potentiel industriel du groupe, nous avons vite acquis une forte reconnaissance de qualité au bon prix et ce sont plus de 1 000 Jeanneau Yachts qui naviguent aujourd’hui. Avec Philippe Briand, Andrew Winch et les équipes Jeanneau, nous proposons différents aménagements en conservant la cabine propriétaire arrière, le grand succès de la gamme DS, mais en y apportant des avantages comme la cloison amovible entre les cabines avant et l’accès intérieur vers la cabine équipage / soute à voiles. »

Fiche technique

Longueur hors-tout
20,45 m
Largeur
5,51 m
Tirant d'eau
2,95 m
Motorisation
Volvo Penta diesel D4 175 ch
Capacité carburant
825 l
Eau
1 000 l
Matériau
polyester
Déplacement
32,38 t
Surface de grand-voile
88 m2
Surface de solent autovireur
80 m2
Surface spi
300 m2
Prix HT
1 465 000 €
Architecte naval
Philippe Briand Yacht Design / Winch Design / Jeanneau Design
Designer extérieur
Philippe Briand Yacht Design / Winch Design / Jeanneau Design
Designer intérieur
Philippe Briand Yacht Design / Winch Design / Jeanneau Design
Constructeur
Jeanneau - Groupe Beneteau (Les Herbiers - France )

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