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Présentation
Yacht Class n°16 (mars-avril-mai 2019)
Sirena Yachts
Avec German Frers pour ses formes extérieures et Tommaso Spadolini pour ses aménagements intérieurs, le Sirena 58 ne pouvait être que le fruit d’une alliance de professionnels renommés. Son objectif : la croisière familiale, dans le confort.
Texte : Alain Brousse – Photos : Jeff Brown
Les amateurs de voile n’auront aucun mal à situer l’architecte argentin German Frers, designer attitré de Swan, et à l’origine de plans donnant naissance à de nombreux bateaux de régates qui se sont illustrés lors de courses aux noms évocateurs : Admiral’s Cup, Whitbread ou encore Giraglia… Pour autant, il n’a jamais tourné le dos au secteur du moteur et le prouve avec ce modèle du chanter turc Sirena qui, rappelons-le, a pignon sur rue avec 150 000 m2 de surface industrielle à Istanbul. Né en 2006 pour la réalisation de voiliers Azuree, ce constructeur a fini par mettre un pied dans le secteur du moteur avec la marque Sirena. Son but est ambitieux : constituer une gamme comprenant des unités de 50 à 120 pieds. A commencer donc par un 58 au look de « navetta » ou si vous préférez le trawler à l’italienne. En inspectant le design extérieur assez typé, on ressent une impression dominante de verticalité qui donne au Sirena un caractère sérieux. Tableau arrière, étrave, pare-brise principal et saute-vent du fly sont bien droits. Et les hublots rectangulaires de coque ne dépareillent pas.
Des performances dignes du genre
Découvert au Cannes Yachting Festival, l’année dernière, le Sirena était amarré face à la sortie du port, une façon de montrer qu’il était prêt à appareiller, ce qu’il fit en nous prenant à son bord. Sa propulsion est des plus classiques : deux diesels Caterpillar de 650 ch, chacun accouplé à des transmissions à ligne d’arbre. Pour les manœuvres délicates, on fera appel au joystick (inversion moteurs et propulseur d’étrave). Le temps s’y prêtant, nous prenons la barre sur le flybridge qui possède donc un poste de commandes avec une banquette biplace et un tableau de bord imposant pouvant ainsi offrir un équipement complet d’instruments de navigation et de contrôle. Sous la poussée des deux 6 cylindres de 8,7 litres, le Sirena va réaliser une courbe de performances s’étalant jusqu’à 2 160 tr/min, un régime maxi en-deçà de celui annoncé par le motoriste, soit 2 300 tr/min. Le choix des hélices n’était peut-être pas idéal… La vitesse de pointe relevée par nos soins sera donc de 21,8 nœuds et la vitesse de croisière conseillée : 15,8 nœuds à 1 750 tr/min pour une autonomie de 384 milles. Les chiffres du niveau sonore sont dans la norme. A ce même régime : 76 dBA dans le salon et 68 dBA dans la cabine VIP.
Deux ou trois cabines de couchage
Au niveau des aménagements extérieurs, on fera honneur au fly et à sa surface : près de 30 m2. Un bel espace où le chantier a pu facilement installer un poste de pilotage, un solarium adossé à un carré pour quatre à six personnes, deux blocs équipés (kitchenette et réfrigérateur) et assez d’espace encore pour installer trois transats. Dans la version standard, le pont avant se présente comme un lieu de détente se composant d’une banquette et d’un solarium. Mais, en option, ce dernier est remplacé par une petite piscine. Le cockpit, entièrement abrité par le fly, est aménagé de façon traditionnelle avec une banquette, une table et quatre sièges, soit un coin collation ou repas pour six personnes.
En ce qui concerne les intérieurs, Sirena a aussi confié cette tâche à une signature reconnue : Tommaso Spadolini, qui est parvenu à rassembler dans un seul et même espace une cuisine, située à l’entrée, un salon-salle à manger face à une banquette triplace et enfin la timonerie, possédant un seul siège sur bâbord. Toutefois, l’espace étant compté, la circulation à bord réclame une certaine discipline. Grâce à des surfaces vitrées qui débutent à mi hauteur, l’éclairage naturel rend ce lieu agréable à vivre. Dans sa version standard le pont inférieur regroupe trois cabines. La master occupe le centre de celui-ci, sur toute la largeur, et dispose d’une salle de bains avec douche indépendante. Tout comme à l’avant la VIP, elle aussi dotée d’un lit king size. Et, entre les deux cabines principales, nous trouvons une twin avec une salle de bains. Pour ceux qui se contenteraient de quatre couchages, le chantier a fait dessiner un pont inférieur comportant deux masters. Dans les deux cas le Sirena comprend une cabine pour un skipper, accessible par le tableau arrière, depuis la plate-forme de bains.
Partant du principe qu’une navetta n’est, a priori, pas née pour tracer ses sillages à plus de plus de 20 nœuds, le Sirena répond à ce point du cahier des charges, ainsi qu’aux autres, avec notamment ses trois cabines de couchages et de beaux espaces extérieurs.