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Présentation
Yacht Class n°26 (sept-oct-nov 2021)
PERSHING – FERRETTI GROUP
Des huit modèles qui composent la gamme Pershing, le 140 s’impose comme la plus grosse unité. Il conserve le look d’open hard-top tout en offrant un vaste flybridge. Et pour lui permettre de dépasser les 35 nœuds, ses concepteurs ont misé sur quatre MTU de 2 600 chevaux accouplés à des transmissions sportives. De quoi tracer de beaux sillages.
Texte : Alain Brousse – Photos : DR
En découvrant, la veille du salon de Gênes 2020, le vaisseau amiral de la marque Pershing, propriété de Ferretti Group, nous n’avions aucun mérite à supposer que l’architecte et designer Fulvio De Simoni puisse en être le « père », tant l’ADN était immédiatement identifiable. Un rappel historique : Fulvio De Simoni et Tilly Antonelli furent à l’origine de Pershing en 1985. Le premier en a conservé d’une certaine façon la propriété esthétique et technique puisqu’il intervient dans la conception de chaque modèle, en collaboration avec Ferretti Group, soit huit au total y compris le 140. Sa silhouette très sportive d’open hard-top, avec flybridge est rendue encore plus dynamique avec cette sorte de parabole qui naît au niveau du cockpit et file vers le pare-brise de la timonerie fermée. Si ce n’était les raisons sécuritaires, on se serait bien passé du balcon avec ses chandeliers…On ne peut qu’admirer les formes des vitrages ornant chaque flanc. Fulvio De Simoni, encore une fois, n’a pas ménagé son talent. Le 140 a une sacrée allure, l’affaire est entendue. Et c’est le premier modèle de la marque entièrement construit en aluminium..
En point d’orgue, le fly !
Pour ce qui concerne les espaces extérieurs, une priorité sur bien des unités, commençons par le pont avant qui une fois libéré de ses « capots » se révèle hyper confortable : solarium, salon et jacuzzi. Le confort élaboré est aussi dans le cockpit d’une surface avantageuse de 45 m2. La partie arrière est une incitation aux séances UV, avec un solarium de 7m2 qui n’aura aucun mal à accueillir six passagers. Toujours dans le cockpit, mais protégé par la terrasse du fly, se trouve l’espace repas avec une table au choix de 8v, 10… et même jusqu’à 12 convives. Heureusement la cuisine principale, située à l’avant du pont principal, est de facture professionnelle et possède un équipement en accord. Pour ceux qui voudront prendre de la hauteur pour des collations ou des agapes, rien de plus aisé : qu’ils empruntent, sur bâbord, l’escalier qui grimpe jusqu’au fly. Grâce à ses 58 m2, ils ne seront pas à l’étroit et les plaisirs seront variés : solarium, salon extérieur, salle à manger, bar et pour les fans de navigation, un poste de commande avec trois fauteuils ergonomiques depuis lesquels la vue est parfaite. Et si le vent ou la pluie jouent les trouble-fêtes, un escalier descend directement à la timonerie fermée depuis l’avant du fly. Ce dernier est, pour des raisons esthétiques et pratiques, abrité sur ses deux tiers par un toit. Avec la possibilité de fermer ce pont supérieur, option indispensable notamment pour la clientèle américaine.
Descendons vers la poupe dont la plate-forme de bain apparaît peu profonde, un mètre pas plus, mais en levant le tableau arrière, on obtient un beach-club de 20 m2 derrière lequel se trouve le garage (un tender de 6 mètres maxi et un jet-ski) qui s’ouvre de chaque bord. Les deux plateformes ainsi déployées sont idéales pour la baignade.
Le confort n’est pas un vain mot
En pénétrant dans l’espace de réception du pont principal on comprend aussitôt que Fulvio De Simoni a joué la carte du luxe discret. Point de fioritures donc, le décor respire une certaine sobriété tout en offrant un raffinement visible dans les détails. Les vitres latérales, à mi-hauteur, capte assez de lumière naturelle pour créer une ambiance douce. D’aucuns, cependant, auraient souhaité un pan vitré de haut en bas mais alors cette configuration se ferait au détriment des rangements. Le confort, bien présent, se traduit par un espace salon classique suivi, sans séparation, d’une table pour les repas (10 convives). Les couleurs claires des cloisons et du plafond sont bien choisies.
Question confort, avec Fulvio De Simoni, la logique est toujours respectée. Ainsi le propriétaire, qui préfère éviter toute promiscuité, bénéficie d’une suite qui occupe l’avant du pont principal, soit 25 m2, sans compter le dressing et la salle de bain dotée d’une baignoire circulaire avec remous, à la demande. Cette cabine dispose d’un salon à l’entrée tribord. Nous sommes sur un 43 mètres dont la moitié avant du pont inférieur est dédié aux invités. Au total quatre cabines : une VIP en arc de cercle dans l’étrave, deux twin et une double. Chacune possède sa salle de bain privée, ce qui en fait une unité tout à fait apte au charter. Sont également prévues trois cabines pour l’équipage, ainsi qu’un mess et une cuisine.
Hélices de surface et hydrojets
Pour clore cette visite sur une unité à forte personnalité où le confort et l’ergonomie, au niveau des aménagements, dominent, ouvrons la porte accédant à la salle des machines… Pas moins de quatre diesels MTU 16V 2000 M96L, chacun délivrant 2 600 ch ! Au mieux de leur régime, le Pershing 140 peut atteindre 38 nœuds. Les amateurs de grandes et nombreuses croisières sans ravitaillement bloqueront le compteur de vitesse sur 10 nœuds pour une autonomie de 1 400 milles. Mais il est toutefois difficile d’imaginer le Pershing 140 à la silhouette hyper dynamique se « traîner » à cette allure. D’autant qu’il a tout pour « frôler » l’eau, à savoir des transmissions extérieures de type hélice de surface et des transmissions centrales qui sont des hydrojets, agissant en tant que « booster ».