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Présentation
Yacht Class n°27 (dec 2021/jan-fev 2022)
Cantiere Del Pardo
La marque italienne, qui a connu un vrai succès avec ses open walkaround, chics et luxueux, de 38 à 50 pieds, étend sa gamme avec ce croiseur longue distance de 60 pieds. Le Pardo Endurance 60, joue la carte de la polyvalence avec une carène mi-trawler, mi-planante, et toujours l’esthétique en prime.
Texte : Norbert Conchin – Photos : DR
Cantiere del Pardo a taillé sa renommée avec ses voiliers course-croisière « Grand Soleil » dont plus de 4 000 unités ont été construites depuis sa création en 1973 et a parfaitement réussi à transmettre ses valeurs à son département moteur baptisé « Pardo Yachts ». Depuis 2016, nous pouvons admirer ces day cruisers à pont walkaround, tout à fait remarquables sur les plans d’eau (plutôt méditerranéens) avec leur étrave inversée et leur T-top profilé. C’est dire sans détour qu’ils ont apporté leur personnalité, empreinte d’esthétisme et de raffinement, dans un segment très convoité. Après cinq années d’expérience sur les open, la marque lance sa gamme de croiseur à moteur, avec l’orientation de ce qui est sa spécialité en voile depuis 45 ans, la croisière hauturière rapide et élégante.
900 milles d’autonomie
Le Pardo Endurance 60 qui est présenté à Cannes ne renie pas ses origines. Le premier regard est attiré par des formes familières et inédites à la fois. La ligne de la coque, à étrave inversée, est très similaire aux premiers modèles du chantier. La hauteur de franc bord, grâce à une remontée du pavois à mi-longueur, est plus grande et la proportion de la superstructure, intégralement vitrée, qui ne dépasse pas 40 % de la longueur totale confère un bel équilibre à la silhouette qui n’a visiblement pas tout misé sur la seule habitabilité. Le pare-brise, inversé lui aussi, une fine casquette supportant un flybridge bordé d’un saute vent très discret et quelques liserés de coque finissent d’opérer la séduction. Le côté croiseur « sport » ressort immanquablement en même temps qu’un air d’explorateur tranquille et plus rassurant. A cet effet, la carène signée David Leone a été dessinée avec le double objectif de pouvoir atteindre 25 nœuds en mode planant et d’être économique en mode trawler à déplacement à 10-12 nœuds. Ce difficile exercice est dicté par une conscience environnementale et le désir de la clientèle de pouvoir croiser paisiblement sans pousser exagérément de l’eau. Mais le potentiel de vitesse reste une notion bien présente dans l’esprit des plaisanciers qui y voient une sécurité et le moyen d’arriver rapidement à destination. Afin d’optimiser la consommation, aussi bien en rythme trawler qu’au planning, ainsi que de faciliter les manœuvres, la motorisation est confiée à des Volvo IPS700 (2 x 550 ch) ou IPS800 (2x 600 ch) en option. Le chantier annonce une autonomie de 900 miles ce qui correspond à environ 30 l/h en vitesse de 10 à 12 nœuds et coïncide parfaitement au cahier des charges de la croisière hauturière.
Un pont principal très ouvert
La conception walkaround n’est pas totalement abandonnée et les aménagements sont posés, comme un îlot, sur un pont bien dégagé autour duquel on peut se mouvoir sans encombre grâce à la belle largeur des passavants. Les pavois se baissent sur l’arrière, offrant une zone extérieure très vaste accueillant table et bain de soleil mais aussi des chaises longues sur les côtés, appelée communément le cockpit. Le flybridge comporte aussi un grand bain de soleil et une zone libre sur l’arrière que l’on agrémente selon ses désirs. Ajoutons celui du pont avant et concluons que ce 60 pieds ne manque pas de lieux de détente. Sous la superstructure sont disposés, assez classiquement, la cuisine en entrant, puis un salon surélevé pour favoriser la visibilité et enfin la timonerie qui possède sa porte d’accès direct sur le passavant. La vue sur l’extérieur est très bonne car aucun frigo colonne ne vient perturber le regard sur 360°. Les baies vitrées coulissantes dégagent toute la largeur pour accéder au cockpit et les vitrages latéraux de la cuisine s’escamotent dans la cloison donnant une aération et une sensation de liberté très agréable. Ce sentiment est rehaussé par la clarté de la décoration. Le mixage des laques blanches et du teck blond, au rainurage horizontal, apporte fraicheur et luminosité. Un côté chic-sobre qui avait déjà été bien trouvé sur la gamme des day-boats.
Des cabines spacieuses
Depuis la grande plateforme de bain hydraulique, on accède à la cabine équipage. Assez grande, elle possède deux lits et une salle de bain qui permet aussi l’accès à la salle des machines. En descendant depuis le pont principal, la coursive distribue trois cabines. Celle du propriétaire occupe toute la largeur et est pourvue d’une grande salle de bain et d’un dressing. La cabine Vip à l’avant est équipée au choix, soit d’un grand lit double, soit de deux couchettes disposées en V laissant un bel espace central. Ces deux cabines ont leur salle de bain privative. Sobre mais pas dépouillé, chic mais discret, ce trawler revisité, rapide et moderne, aux finitions soignées, apporte un incontestable vent de fraîcheur sur ce marché.