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Présentation
Yacht Class n°21 (juin-juil-août 2020)
MAIORA – FIPA GROUP
Sa largeur exceptionnelle procure au dernier-né de chez Maiora des volumes intérieurs et des espaces de vie extérieurs peu communs dans la catégorie des 100 pieds. Cette nature généreuse en fait un croiseur d’un grand confort, où l’intimité des passagers est préservée avec seulement quatre cabines et des quartiers d’équipage totalement indépendants.
Texte : Philippe Leblond – Photos : DR
Exposé aux salons de Cannes puis de Gênes, « Taboo of the Seas » est le premier exemplaire du 30 WA conçu par le chantier de Viareggio. Fin 2019, trois autres unités de ce yacht à trois ponts ont été commandées. Bien que le gros œuvre de ces sisterships construits en polyester avec des renforts Kevlar/carbone soit identique, Maiora se fait fort de proposer un certain niveau de personnalisation dans les aménagements et la décoration. De sorte qu’il n’existera pas un 30 WA identique à un autre sur ce plan là. Ce nouveau yacht se situe à mi-distance dans la production semi-custom actuelle du chantier, qui compte de nombreuses réalisations, entre 20 et 43 mètres.C’est guidé par John, le capitaine australien de « Taboo of the Seas », que nous attaquons cette visite. Après un coup d’œil à la silhouette générale (œuvre conjointe du bureau de style maison et du studio de design turinois Quatrostile), au dessin un peu plus incisif que celui des précédents Maiora, nous franchissons la passerelle surplombant la plage de bain desservie par deux escaliers qui encadrent le garage à tender abritant un semi-rigide Williams de 3,95 m. Avec ses 7,50 m de largeur, ce Maiora revendique être le plus large dans cette catégorie des 100 pieds. Cela explique l’impression d’espace qu’on ressent dès que l’on pose le pied dans le cockpit. D’autant que le propriétaire a opté pour deux petites tables format apéritif, là où l’on trouve plus fréquemment une longue table apte à faire de ce lieu une salle à manger extérieure. Grâce à l’ouverture pleine largeur de la baie vitrée du salon/salle à manger, la vue en perspective – près d’une quinzaine de mètres – est spectaculaire. Mais avant de goûter au confort contemporain et ouaté de la réception, prenons l’escalier menant du cockpit au pont supérieur, lequel, en raison du concept « walkaround », présente la particularité de courir jusque sur le pont avant via des passavants qui bordent la timonerie et une cascade de marches menant au lounge du pont avant.
Le sunbridge contourne la timonerie
Ce troisième pont qui englobe la timonerie traitée en « raised pilot house » est bien plus qu’un flybrige, du fait de ses dimensions exceptionnelles. Son extrémité arrière recouvre entièrement le cockpit, le morceau de bravoure étant un énorme jacuzzi (six places) offrant sa transparence lorsqu’on observe le yacht par l’arrière. En avant de celui-ci, on trouve de confortables divans pour prendre le soleil ou l’apéritif sur une grande table basse. Ceux qui préfèrent trinquer au bar trouveront place sur trois chaises hautes. Une grande salle à manger pour huit convives se prête aux collations plus généreuses, sous l’ombre bienveillante d’un immense hard top. Quelques marches plus bas, l’on parvient dans la timonerie qui dispose d’un ample tableau de bord mettant en scène les quatre grands écrans de la centrale de navigation, et dans laquelle le pare-brise très incliné donne l’impression d’embarquer dans le cockpit d’un vaisseau spatial… avec vue sur le grand solarium avant surplombant la mer. Passons à la visite des aménagements intérieurs… Le volume principal est, selon toute logique, consacré au salon et à la salle à manger avec sa grande table en marbre de Carrare pouvant réunir dix personnes. Un « monospace » magnifié par les impressionnantes baies vitrées qui vont du sol au plafond (2,10 m de hauteur). Pour bien dégager la vue vers la mer, les designers ont infléchi les pavois sur une bonne longueur. L’effet visuel est réussi : les occupants de la réception, qu’ils soient assis à table ou sur les canapés, peuvent jouir d’un contact visuel privilégié avec la Grande Bleue. La cuisine s’avère fonctionnelle et l’on remarque la présence massive de réfrigérateurs et congélateurs. Toujours sur le pont principal, on traverse un vestibule avec son WC de jour, son cellier à grands crus et sa cave à cigares. Que d’intention pour les invités du bord !
Une VIP qui concurrence la master
Ensuite, viens la… suite. Celle du propriétaire qui offre un lit king size dans le sens de la marche, de grandes penderies, un bureau/coiffeuse et surtout une somptueuse salle de bain, pleine largeur, où le marbre de Carrare s’érige en maître de la décoration. On retrouve d’ailleurs cette noble pierre de Toscane dans les salles d’eau des autres cabines. A commencer par la VIP qui mériterait bien aussi les faveurs de l’armateur… En effet, de par sa surface et ses prestations, elle est vraiment très proche de celle du pont principal. Si ses sanitaires sont moins spacieux, elle offre en revanche un vrai dressing là où sa rivale se contente de penderies. De grands vitrages de coque lui donnent aussi une belle visibilité vers l’extérieur. Deux autres cabines invités se trouvent sur le même pont, l’une avec lit double, plus un lit escamotable, l’autre avec couchettes jumelles. En avant de ces cabines sont situés les quartiers d’équipage, accessibles depuis un escalier descendant de la cuisine. Un carré et trois cabines, l’une pour le capitaine avec sa salle d’eau personnelle, les deux autres avec deux couchettes superposées, se partageant la seconde douche. Le Maiora 30 WA, propose donc une proportion harmonieuse de huit/neuf passagers pour cinq hommes d’équipage. Propulsé par deux diesels Caterpillar de 1 925 ch, le Maiora 30 WA dispose d’une autonomie d’environ 1 150 milles à 10 nœuds et se montre capable de pointes à 23 nœuds au régime maxi. Toutefois, sa vitesse de croisière « naturelle » se situe autour de15 nœuds selon « Captain John », à laquelle les stabilisateurs CMC apportent leur concours. A toutes fins utiles, sachez que malgré sa longueur hors-tout de 30,50 mètres il est enregistré dans la catégorie des 24 mètres, et que « Taboo of the Seas » est proposé au charter pour 70 000 euros la semaine.