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Présentation
Yacht Class n°28 (mars-avril-mai 2022)
Plus grand modèle de la gamme standard, le nouveau Lagoon 55 s’inspire nettement des maxi-yachts que sont le Sixty 5 et le Seventy 7 avec leurs prestations supérieures. Les espaces extérieurs sont plus généreux et, à l’intérieur, les aménagements gagnent en sophistication et en qualité. Ce catamaran s’avère très attractif.
Texte : Christophe Varène – Photos : DR
Monter à bord d’un Lagoon, c’est un peu embarquer sur l’une des plus belles « success stories » de la plaisance ; si, en plus, il s’agit du nouveau Lagoon 55, s’y ajoute une dimension historique. Car en 1987, après de premières expériences concluantes développées par Jeanneau Techniques Avancées (JTA) dans l’univers des multicoques de course au large, le département Lagoon nouvellement créé lance les deux premiers Lagoon 55 et, de cette époque, une vingtaine d’unités continuent de sillonner les mers du globe. Suivront de nombreux modèles, de 40 à 77 pieds, dont les récents Sixty 5 et Seventy 7. Après une croissance de 20 % sur les trois dernières années, ce ne sont pas moins de 6 000 catamarans qui portent l’étendard de la marque à travers le monde. Les modèles de 50 pieds et plus sont aujourd’hui construits à Bordeaux sur un site de 100 000 m2 employant 1 000 personnes et produisant 100 bateaux par an.
De plaisantes sensations a la barre
A La Rochelle, les conditions sont fraîches, avec une brise d’une quinzaine de nœuds, pour effectuer une sortie d’essai sur ce nouveau Lagoon 55. Depuis le poste de barre du flybridge, le skipper peut visualiser la manœuvre de port sur l’écran en face de lui grâce à deux caméras orientées vers les jupes arrière. Si le bateau est équipé d’un propulseur d’étrave, ce dernier sera peu utilisé compte tenu de l’écartement des deux moteurs autorisant une rotation sur place. Pour rejoindre le large, les deux Nanni de 115 ch propulsent le Lagoon à une allure rapide de 9 nœuds à 1 900 tr/mn. Il est temps d’envoyer et de régler les voiles avec l’aide des trois winches électriques installés à proximité du barreur. Si le mât est en aluminium, la bôme canoé bénéficie d’une construction carbone. Le Code 0, dont on peut regretter que les écoutes passent en travers des passavants, est déroulé et la vitesse se stabilise autour de 7 nœuds. Cette allure va même augmenter de près de 2 nœuds en remplaçant cette voile d’avant par le génois autovireur et en diminuant l’angle et donc avec un vent apparent plus fort. Les virements sont rapides en profitant de l’erre, sans trop de perte de vitesse et l’on va jusqu’à ressentir quelques sensations plaisantes à la barre. L’image des catamarans de croisière lents et lourds semble un peu dépassée et nul ne s’en plaindra. Partenaire historique de Lagoon, les architectes navals de VPLP, spécialistes reconnus des multicoques de course, sont sans doute pour beaucoup dans cette évolution positive.
Des volumes interessants dans les coques
Dans la version quatre cabines, celles-ci sont accessibles depuis le carré par deux descentes de six marches, une telle profondeur y assurant des volumes intéressants. Sur bâbord, on arrive sur un palier où viennent se loger lave-linge, sèche-linge, frigo et rangements. Les deux cabines, une vers la proue, l’autre à la poupe, possèdent de grands lits doubles transversaux ce qui procurent une belle vue sur mer même en position allongée. Dans chacune, bibliothèques, penderies et salle d’eau avec cabine de douche sont à disposition des invités. Dans la coque tribord, la suite armateur inclut l’espace lingerie de la coque opposée, transformé en espace dressing avec cabinet de toilette, douche et WC indépendants. La grande chambre à l’arrière possède, en plus d’un vaste couchage double, un sofa, un bureau et de nombreux rangements entre étagères et tiroirs. En raison de la suite, la cabine avant présente des dimensions légèrement plus petites que celle de l’autre bord.
Le Lagoon 55 a fait l’objet d’une réelle montée en gamme avec un soin particulier apporté aux éléments de confort. Chaque espace extérieur a gagné en superficie, tandis que les volumes intérieurs ont bénéficié d’attentions particulières dans le choix des matières utilisées et aussi avec un important travail autour de la lumière naturelle ou artificielle. Si tout est prévu pour le plaisir de la croisière côtière, les adeptes des navigations hauturières peuvent aussi compter sur l’appui de huit panneaux solaires optionnels pour augmenter l’autonomie énergétique. L’univers des yachts de luxe n’est vraiment pas loin.
Quatre, cinq ou six cabines
En venant remplacer le 52, il faut dire aussi que le Lagoon 55 se positionne comme navire amiral de la gamme « standard », juste en-dessous des deux luxueux Sixty 5 et Seventy 7. Dans ses aménagements et ses prestations, il se devait aussi de faire le lien entre ces deux univers. En extérieur, les espaces de vie se déploient sur différents niveaux, depuis le flybridge, accessible en standard uniquement par le passavant bâbord, avec son salon, sa table pour 8 convives, son solarium arrière et son coin cuisine, jusqu’au pont avant avec son agréable salon en U qui peut se protéger soit avec une capote utilisable aussi en navigation, soit par un voile d’ombrage plus léger, en passant par le vaste cockpit (25 m2 !) avec ses sofas, sa belle table pour 12 convives, son bar avec frigo et machine à glaçons et les deux descentes qui conduisent aux plages de bain et à la plateforme électrique immergeable. La circulation entre ces différentes zones est aidée grâce aux dimensions du bateau et à la présence de balcons, rambardes et mains courantes.
Première unité de la série mise à l’eau, le Lagoon 55 de l’essai est doté de quatre cabines, une configuration qui peut être changée pour cinq ou six cabines, chacune ayant toujours sa salle d’eau privative. Mais entrons tout d’abord dans le carré où l’on est aussitôt séduit par la pureté des lignes et la clarté des aménagements conçus par le cabinet Nauta Design. De hautes baies vitrées encerclent cet espace et deux panneaux de pont, bien utiles pour jeter un regard sur les voiles, complètent l’éclairage naturel. Attention, lorsque les bains de soleil sont installés au niveau du flybridge en avant du mât, la luminosité baisse sensiblement à l’intérieur. A l’entrée, sur bâbord, la table de navigation est rapidement accessible au skipper depuis le poste de barre extérieur. En vis-à-vis, la cuisine occupe un long espace en L et offre tout l’équipement nécessaire pour séduire les plus fins cordons bleus. Enfin vers l’avant, une accueillante banquette en L entoure une table basse qui peut aussi se relever pour des repas à l’abri lorsque la saison devient plus fraîche.