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Présentation
Yacht Class n°20 (mars-avril-mai 2020)
Gulf Craft
Endurant, spacieux, confortable, le plus grand représentant de la gamme Nomad produite par le chantier des émirats, Gulf Craft, brille surtout par son esprit marin et sa fonctionnalité. Soigneusement fini, mais sans surenchère de luxe, il propose de très agréables espaces à vivre, grâce à un plan d’aménagements parfaitement maîtrisé. Avec, en prime, une belle surprise…
Texte : Philippe Leblond – Photos : D.R.
Sous des dehors plutôt conventionnels, le yacht dévoilé au Monaco Yacht Show par Gulf Craft n’est pas dénué d’originalité. En premier lieu, justement, sa silhouette, qui n’est pas sans évoquer celle d’un bateau de passagers commercial duquel il se démarque par une finition impeccable et un confort remarquable. En accord avec sa philosophie de croiseur hauturier, le Nomad arbore une étrave fine et altière qui semble, à première vue, garantir de réelles aptitudes à défier la mer formée. On apprécie aussi sa ligne bien équilibrée, grâce à un rapport harmonieux entre la hauteur du franc bord et celle des superstructures. Un exercice difficile lorsqu’on dessine un 30 mètres avec trois vrais ponts… Autre trait original du 95 SUV (appellation faisant référence au concept automobile « Sport Utility Vehicule »), la relative simplicité de son exécution, avec une décoration sans fioritures, comme pour mieux mettre l’accent sur la fonctionnalité et l’espace dédié à la vie du bord. Oui, le 95 SUV, plus grand modèle de la gamme Nomad (quatre autres versions de 55 à 75 pieds), se veut avant tout un « yacht à vivre », c’est-à-dire à bord duquel les propriétaires et passagers passeront l’essentiel de leur temps, que ce soit en navigation – d’où son importante autonomie – ou au mouillage, avec de nombreux pôles de convivialité. Embarquez avec nous pour mieux les découvrir…
Une capacité de couchage impressionnante
Notre visite commence via la spacieuse plateforme de bains. Pas de beach club à bord du Nomad, où le parti a été pris d’offrir un vrai garage à annexes, dans lequel un semi-rigide hydrojet et deux jet-skis sont prêts à glisser vers l’eau. Le cockpit, accessible par deux escaliers, apparaît vaste offrant une salle à manger extérieure pouvant accueillir huit à dix convives, bien abritée par la « casquette » du pont supérieur. On distingue deux autres escaliers, à bâbord pour accéder au sunbridge, à tribord pour descendre aux quartiers d’équipage. Ces derniers sont particulièrement bien étudiés, puisque indépendants de la partie habitable des passagers, située, elle, en avant de la salle des machines, et offrant un confort fonctionnel tant au capitaine, qui possède une cabine et une salle d’eau individuelles, qu’aux marins partageant deux couchettes séparées par un cabinet de toilette avec douche. Un beau carré avec TV et cuisine secondaire complète cette indépendance, sans oublier la porte d’accès à l’espace technique où deux générateurs Kohler de 40kW tiennent compagnie aux deux MAN V12 de 1 925 ch chacun. En prime, deux couchettes situées dans la pointe avant peuvent servir à deux matelots supplémentaires ou deux enfants en cas de famille nombreuse, ce qui porte la capacité de couchage à 12 + 3 ou 10 + 5 (au choix) !
Remontons au pont principal pour pénétrer dans la réception. Eclairée par quatre larges baies vitrées, elle présente un aménagement mono spatial des plus classiques avec un salon offrant canapés et fauteuils, puis une salle à manger consistant en une belle table en marbre et ses dix chaises. La cuisine dotée d’une large ouverture, et d’une porte avec accès direct sur le passavant, se trouve comme souvent à bâbord, tandis qu’à tribord s’ouvre la coursive menant à la cabine armateur. Après être passé entre les toilettes de jour, et l’escalier qui descend vers les cabines invités, on découvre d’abord deux dressings, puis la vue en rotonde, à 180° offerte par les multiples fenêtres qui enveloppent le lit king-size adossé à une belle salle de bain. A tribord un petit bureau/coiffeuse, à bâbord une méridienne, sans oublier un grand écran de TV qui « descend » du plafond. Sur tribord, une porte ouvrant sur le passavant permet de se rendre sur le petit salon du pont avant… Pour lire au soleil ?
Deux cabines dignes du label « master »
Au niveau inférieur, résident les trois cabines invités, dont celle de l’avant, logée dans l’étrave qui pourrait mériter le label VIP. Les deux autres sont équipés de lits jumeaux et bénéficient également de généreux hublots rectangulaires. Chacune de ces trois cabines dispose de sa propre salle d’eau. Reprenons de l’altitude pour découvrir les « bienfaits » du pont supérieur. Et l’expression n’est pas usurpée car, si l’on y trouve de manière attendue, une timonerie traitée dans l’esprit marin, avec un large champ de vision (plus de 180°) et porte de coursive extérieure de chaque bord, vient ensuite la vraie surprise de ce Nomad 95. Une cinquième cabine quasiment aussi spacieuse que celle qualifiée de « master » et offrant une vue panoramique surélevée. De surcroît, elle ouvre en grand sur le sunbridge et son espace de détente privilégié avec son lounge proposant bar/grill et solarium. Au point de se poser la question de savoir quelle cabine nous choisirions si nous étions dans le costume de l’armateur ?
Doté d’une carène à semi-déplacement, le Nomad 95 SUV est capable d’accrocher 24 nœuds au maximum du régime de deux Caterpillar développant chacun 1 925 chevaux. Bateau également étudié pour le charter et certifié Bureau Veritas, il voit sa coque en polyester renforcée de fibre de carbone, assurant une grande rigidité s’accompagnant d’une économie de poids. En calant son allure à 10 nœuds, il est capable de couvrir environ 2 300 milles, de quoi espacer singulièrement les haltes dans les ports encombrés de la Méditerranée et partir à la découverte de destinations lointaines. Toutefois, sa vitesse de croisière idéale est donnée pour 15 nœuds.