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Présentation
Yacht Class n°25 (juin-juil-août 2021)
Cantiere Navale Franchini
Mis à l’eau en juillet 2020, ce tout nouveau modèle Franchini a réalisé sa première mondiale au salon de Gênes de la même année. Très habitable, il se caractérise par un nombre conséquent de versions (aménagements et motorisation). L’acquéreur n’a que l’embarras du choix.
Texte Alain Brousse – Photos D.R
Cantiere Navale Franchini s’est fait connaître au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, en 1946, avec tout d’abord la fabrication de petites embarcations en bois pour la pêche. Puis il a sorti, début des années 50, son premier voilier, en bois également… Ce n’est qu’en 1983 qu’il lança une unité à moteur en polyester et neuf années plus tard il mit sur le marché un 55 pieds de type lobster : Emozione. 2020, place à un modèle tout à fait « branché », conçu pour les sorties de jour et également pour les croisières familiales avec au choix ses deux ou trois cabines, j’ai cité le Franchini MIA 63, qui a retenu toute notre attention au salon de Gênes, l’année dernière. Aux commandes de ce chantier qui a pignon sur rue à Misano (côte adriatique entre Rimini et Cattolica), depuis 1970 : Massimo Franchini qui, en tant qu’architecte naval, a réalisé le design extérieur, confiant le dessin de la carène au bureau Roberto Prever & Naos, et les intérieurs à Marco Veglia.
Un cockpit bien étudié
Force est de reconnaître que ce MIA 63 offre une silhouette tout à fait tendance, surtout dans sa version T-Top, celle de notre essai. Il se présente aussi avec pare-brise seulement, et se nomme alors Open, ou avec un hard-top doté de protections latérales vitrées (version Hard-Top). Dernière possibilité : le modèle Sportfly qui offre donc un flybridge, certes de dimensions modestes, possédant un solarium trois places, une banquette pour deux et un poste de commandes. Plein phare donc sur le Franchini MIA 63 T-Top dont le pont principal provoque une irrésistible envie de grimper à bord. Pour cela nous empruntons la passerelle centrale Besenzoni qui nous mène dans le cockpit dont la partie arrière est garnie d’un solarium pouvant accueillir trois personnes. Juste après, se trouve le lieu convivial par excellence, soit le coin repas avec une table en teck à deux battants et une banquette confortable. Au total six convives peuvent prendre place et se faire servir les mets raffinés préparés à bord. Pour cela, le chantier n’a pas lésiné : le carré est en effet adossé à un meuble qui occupe les trois-quarts de la largeur du bateau et qui sert de cuisine et de rangements. C’est très pratique et qui plus est, les odeurs se dissiperont dans la nature. Ensuite, en toute logique nous trouvons le poste de pilotage à tribord qui comprend une banquette deux places. Il faut juste se souvenir que l’espace entre le bord de la banquette et la console ne permet pas de barrer debout. Ce sera juste gênant dans les grosses vagues mais le jour de l’essai elles restèrent modestes, pas de quoi nous freiner dans notre entrain à affronter la Méditerranée qui, nous le verrons le lendemain, deviendra des plus belliqueuses. Avant les tests en mer un coup d’œil à la partie avant qui offre un espace détente présentant un vaste solarium et deux assises sans dossier pouvant, elles, être protégées des U.V par une toile.
Trois versions moteurs Volvo IPS
La carène de ce Franchini MIA 63 a été étudiée par l’architecte naval Prever (bureau Naos) avec, dans le cahier des charges, des caractéristiques bien précises pour adapter la carène aux transmissions Volvo Penta IPS. Cela sous-entend une collaboration étroite avec le motoriste suédois. Le Franchini MIA 63 de Gênes avait dans sa cale deux IPS950, soit 2 x 725 chevaux diesel mais on peut en option élever la barre à 2 x IPS1050 (2 x 800 ch diesel) ou mieux, à 2 x IPS1350 (2 x 1 000 ch) pour atteindre 34 nœuds en vitesse maxi. La puissance standard, 2 x 750 ch nous permettra de culminer à 25 nœuds, soit quatre nœuds de moins que l’annonce constructeur. De fait, la carène n’avait pas été récemment « lustrée » et dans les eaux de Méditerranée, deux mois dans un port suffisent à la charger de micro algues et de micro coquillages qui font perdre jusqu’à 15 % en performances. Or le yacht de notre essai a passé quatre mois à flot ! Le chantier Franchini a donc tenu à nous préciser avoir atteint 29 nœuds, avec deux personnes à bord, sur une mer plate. Quant au comportement marin de cette carène, dans des creux atteignant parfois un mètre, il est des plus rassurants. Le MIA 63 nous a gratifié d’un confort de bon aloi dans ce gros clapot, et les manœuvres de port ont été précises avec, notamment, l’usage du joystick. Autre avantage de la propulsion Volvo Penta de type IPS, les moteurs sont installés en arrière du pont inférieur ce qui augmente la capacité des volumes cabines. Notre visite va le confirmer…
Deux ou trois cabines pour le couchage
Le Franchini MIA 63 exposé à Gênes était ce que l’on pourrait qualifier de « modèle de base » T-Top ou Open, soit la version bi-cabine. Lorsque l’on descend l’escalier central à bâbord de la console de pilotage on accède directement à un espace agrémenté d’un salon (quatre places) faisant face à un dressing qui, dans la version Hard Top et Sportfly, est remplacé par la cuisine. Sur le Sportfly, le pont principal offre un lieu fermé convivial avec un carré et un salon. Revenons à notre unité T-Top qui, en standard, dispose d’une cabine armateur avec lit double configurée au centre du pont inférieur, avec bien évidemment une salle de bain privée (lavabo, douche indépendante et WC). L’étrave, elle, est aménagée avec la deuxième cabine, de dimensions presque semblables à celle du propriétaire. Elle possède sa propre salle de bains et son dressing. En option, l’acquéreur aura le choix d’opter pour une troisième cabine à la place du salon, toujours sur le pont inférieur. Enfin, toutes les versions peuvent s’enrichir d’une cabine équipage (lavabo, douche et toilettes). En conclusion, nous n’hésiterons pas à prédire à ce 20 mètres un bel avenir. Ses aménagements, tant extérieurs qu’intérieurs, ont largement de quoi séduire. Ses trois versions moteurs Volvo Penta sont aussi un indéniable atout. Le MIA 63 devrait également pouvoir se prêter facilement à la location.