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Présentation
Yacht Class n°19 (dec 2019/jan-fev 2020)
Monte Carlo – Groupe Beneteau
La gamme Monte Carlo de Beneteau, orientée luxe, entre dans sa deuxième génération avec l’arrivée du MC 52. Grâce à son design contemporain, sa nouvelle carène confortable et ses aménagements pensés pour naviguer à six passagers, ce petit motor-yacht se montre séduisant pour la croisière.
Texte : Christophe Varène – Photos : Jérôme Kelagopian
L’univers de la plaisance se trouve non seulement en expansion, mais aussi en perpétuelle évolution. Aussi, le chantier Beneteau, l’un des leaders mondiaux du secteur, se doit-il de toujours présenter de nouvelles unités dans ses différentes familles de bateaux à moteur. Créée en 2013, la plus « haut de gamme » d’entre elles, avec un nom évocateur de luxe et d’art de vivre, se trouve être celle des Monte Carlo, vedettes de prestige raffinées, et elle entre aujourd’hui dans une nouvelle ère avec ses modèles de deuxième génération dont ce 52 pieds préfigure le développement. Avec une coque repensée par l’architecte naval Amedeo Migali et un style redéfini par le cabinet Nuvolari Lenard, ce motor-yacht vient remplacer le Monte Carlo 5. La silhouette, sans renier l’ADN de la marque avec ses vastes hublots ronds de coque, se veut dynamique et élancée, avec une étrave bien tulipée et projetée vers l’avant, un fly discret – surtout sans l’option T-top – et une plateforme arrière profilant le tableau arrière.
Des espaces bien équipés pour la détente
Cette plage arrière hydraulique est immergeable pour y installer une annexe posée sur des bers. Elle comprend aussi, dissimulée sous son capot, une véritable échelle de bain pour profiter pleinement des plaisirs aquatiques. L’imposant tableau arrière peut, en option, abriter une cabine skipper avec accès par la plateforme ou par le côté au niveau du portillon. Le cockpit dispose d’une banquette en L avec une table électrique qui peut se transformer en solarium, même si cet espace est protégé par la casquette du fly, prolongée d’un auvent. Les passavants étroits mais sécurisés avec le balcon et les mains courantes sur le toit conduisent au pont avant où s’étalent deux bains de soleil avec dossiers inclinables. Entre les deux, des hublots de pont laisse imaginer la luminosité pouvant pénétrer dans la cabine. A l’étrave, le guindeau électrique extérieur se situe en arrière de la baille à mouillage et d’un coffre capable d’engloutir quelques pare-battages. Depuis le cockpit, un escalier en colimaçon, facile à emprunter avec ses marches ergonomiques, mène au flybridge, abrité par un simple bimini ou par un t-top en option, où chaque instant de navigation trouve son espace dédié. A l’arrière, un bloc-cuisine, avec évier, grill, réfrigérateur et rangements, se veut le complément idéal de l’espace repas avec sa table entourée de banquettes confortables. Pour la détente, une longue méridienne occupe la partie bâbord. Enfin, une banquette est disponible pour les passagers voulant tenir compagnie au pilote. Ce dernier est bien installé derrière son poste de pilotage, certes bien équipé avec l’ensemble des commandes à portée de main, mais un peu triste dans son design.
La manœuvrabilité des transmissions Volvo IPS
Avant de visiter les espaces intérieurs du Monte Carlo 52, une sortie en mer, bercée par la houle qui vient souvent lécher la côte au sud de Barcelone, donne l’occasion d’apprécier le comportement de cette unité dédiée à la croisière côtière. Avec ses deux diesels Volvo IPS600 développant 435 ch chacun, les manœuvres se déroulent dans le calme et la précision grâce au désormais indispensable joystick. Ou plutôt des joysticks. Si les postes de pilotage intérieur et sur le flybridge en possèdent un, il est aussi possible d’en installer un troisième dans le cockpit dans le coin arrière tribord. De quoi avoir toujours une vue dégagée quelle que soit la disposition des infrastructures portuaires. Depuis le poste intérieur, le pilotage se montre tel qu’espéré pour une unité faisant davantage la part belle au confort et à la détente qu’à la sportivité. L’accélération est paisible, régulière, sans à-coup. Bref, parfaite pour une conduite « en bon père de famille », d’autant que la vitesse de pointe à 23,5 nœuds reste bien en-deçà des 27 nœuds annoncés par le constructeur, sans doute avec la motorisation maximale autorisée. En vitesse de croisière, à 18 nœuds pour 2 900 tr/min, l’autonomie espérée est de 180 milles (en conservant une marge de sécurité de 20 % de carburant sur les 1 300 litres embarqués).
En deux mots : beaucoup de lumière et d’espace
Le moment est venu de s’intéresser aux aménagements intérieurs signés par le cabinet Andreani Design, fidèle partenaire de BEneteau. En pénétrant dans le carré par les grandes baies coulissantes du cockpit, la sensation de lumière et d’espace s’impose grâce aux 20 m2 de surface vitrée et à la décoration en chêne clair brossé (en standard, elle utilise un noyer mat plus contrasté). L’accès se fait par la cuisine, celle-ci faisant souvent le lien entre les espaces extérieurs et intérieurs. Avec ses équipements complets répartis sur chaque bord, elle se veut pratique et discrète, tout en laissant libre le passage central dans le bateau. Deux marches mènent à un espace de convivialité « cosy » avec sa moquette amovible et sa sellerie accueillante : un canapé, derrière lequel disparaît l’écran de télévision, s’étend sur tribord, en vis-à-vis de la table dépliante avec sa banquette en U pour six convives. Le poste de pilotage occupe le coin tribord avant. On ne peut qu’apprécier sa sellerie élégante avec son assise à losanges surpiqués et en partie relevable. Le tableau de bord est sobre, chic et bien équipé avec ses deux écrans de contrôle. Son inclinaison aurait gagné à être réglable pour une meilleure lisibilité selon la taille ou la position du pilote. Cinq marches conduisent à un premier niveau où, vers l’avant, s’ouvre la cabine VIP. Avec une bonne hauteur sous barrot, elle bénéficie d’une luminosité généreuse apportée par les hublots de pont, déjà remarqués lors du tour extérieur, et les baies latérales dans la coque. Le couchage central, qui recouvre des rangements, peut se moduler en lit double ou, en s’ouvrant en ciseau, en deux lits simples. Depuis le petit palier, on accède aussi à une deuxième cabine, dotée de lits simples ou d’un lit double, et au cabinet de toilette, avec lavabo, WC et cabine de douche, partagé. En reprenant trois marches vers l’arrière, on aboutit à la cabine armateur, clou de cette visite au cœur du Monte Carlo·52. Avec plus de 16² de surface, elle occupe toute la largeur du bateau et profite donc de la vue par les longs panneaux vitrés de la coque, avec de petites ouvertures qu’il faudra bien veiller à refermer avant de prendre la mer. Le lit central est surplombé par un caisson d’où tombe une lumière électrique indirecte et douce. Sur bâbord, un petit salon précède un dressing de belles dimensions, alors que le coin tribord est occupé par une salle d’eau avec lavabo, toilettes et cabine de douche. Comme partout sur le Monte Carlo·52, les finitions sont de qualité et contribuent à créer une atmosphère de détente et de sérénité propice à la croisière.