Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Présentation
Yacht Class n°29 (juin-juil-août 2022)
BALI CATAMARANS – CATANA GROUP
Fort des innovations d’Olivier Poncin, fondateur du groupe Catana, le Bali 4.4 se démarque par son incroyable habitabilité, aussi chaleureuse durant les frimas, qu’aérée à la saison chaude. Facile à manœuvrer, son programme vise plus la croisière côtière que la navigation hauturière.
Texte : Christophe Varène – Photos : DR
Si les catamarans ont pour la plupart vocation à naviguer sous un chaud et éclatant soleil, il arrive que les conditions de l’essai soient plus proches de celles des zones polaires que de celles des Caraïbes. A La Rochelle, en cette fin janvier, le thermomètre affiche – 2° à bord du premier exemplaire du Bali 4.4, une sensation piquante accentuée par une petite brise oscillant entre 10 et 15 nœuds. Avec les doigts quelque peu engourdis, la notion de facilité des manœuvres prend alors tout son sens. Sortie du port, avec des nœuds de pare-battages gelés, et envoi des voiles, accompagné de blocs de glace tombant des plis, ces opérations s’effectuent depuis le flybridge qui regroupe poste de barre et, autour des trois winches, l’ensemble des drisses et écoutes. Après s’être éloigné du canal de sortie au moteur – les deux Yanmar de 57 ch (en option) propulsent le Bali 4.4 à près de 7 nœuds, pour 2 200 tr/min et 20 nœuds de vent apparent de face – ce catamaran de croisière laisse apprécier, sous Code 0, une vitesse de croisière entre 7 et 8 nœuds, et même 9 lorsque l’on abat un peu. Pour remonter davantage au vent, le solent sur enrouleur est établi : il facilite les virements de bord quand le Code 0 demande à être roulé et déroulé pour passer d’un bord sur l’autre, mais pénalise les performances.
SPACIEUX, L’ADJECTIF EST FAIBLE…
Remplaçant le 4.5, ce Bali 4.4 lorgne clairement vers le 4.6 plutôt que vers le 4.2 dans sa gestion des espaces. Construit à Marans (17) quand les plus grandes unités sont issues du site de Canet-en-Roussillon (66), ce catamaran reprend et optimise l’ADN de la marque avec, en particulier, une utilisation totale de la surface avec la plateforme rigide à l’avant, la plage de bain mobile à l’arrière, les larges passavants et – surtout – la formidable connexion entre l’intérieur et l’extérieur grâce à la porte oscillo-battante et deux baies latérales ouvrantes sur trois : il suffit d’une poignée de secondes pour que toute la cloison arrière s’escamote au plafond pour une circulation totale. Cet avantage se double aussi d’une augmentation de la capacité en eau et carburant pour une autonomie élargie, une volonté qui se retrouve aussi dans la grande capacité de froid à bord pour assurer un avitaillement généreux. Développée depuis 2015, cette gamme Bali ne cesse donc d’évoluer et sa réussite commerciale, avec plus de 280 bateaux lancés sur l’exercice en cours, marque la pertinence de ces choix forts.
DES AMENAGEMENTS CHICS ET RAFFINES
Si le fond de l’air frais et humide n’incitait pas au farniente en extérieur – impossible d’apprécier pleinement le solarium au flybridge et le salon de pont avant – il a permis, lors de cet essai, de profiter du confort et de la sécurité de la navigation en intérieur, d’autant que cette première unité bénéficie du pack Élégance pour des aménagements plus chics et raffinés : poignées de meubles gainées cuir, sellerie spéciale, fauteuils clubs dans le carré… Même avec la baie arrière abaissée, cet espace révèle de belles dimensions avec sa table confortable pour six convives (mais l’on peut s’y serrer à huit sans difficulté) et ses fauteuils en vis-à-vis (ou un sofa). La cuisine en L occupe la partie avant bâbord, avec tout l’équipement nécessaire pour préparer des repas gastronomiques face à la mer. Une porte s’ouvrant sur le salon de pont avant – parfait pour la circulation d’air à bord lorsqu’il fait chaud – la sépare d’un vrai poste de navigation en angle avec bureau, tiroirs et une façade capable de recevoir une électronique complète.
TRES AGREABLE A VIVRE
Les descentes dans le carré, bien sécurisées par de solides garde-corps, conduisent aux cabines. La coque bâbord est dédiée à la suite armateur avec une vaste salle d’eau à l’avant, un bureau, des penderies et des rangements au centre ainsi qu’un grand couchage double en îlot baigné de lumière par la baie de coque et le hublot arrière. La coque tribord se répartit entre deux cabines invités similaires, chacune avec son cabinet de toilette. En option, les pointes avant peuvent abriter un poste équipage. S’il permet d’envisager de longues croisières hauturières, c’est surtout par l’agrément de sa vie à bord que ce Bali 4.4 se met en évidence.