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Présentation
Yacht Class n°17 (juin-juillet-août 2019)
Arcadia Yachts
Étroitement dérivé du 100 pieds lancé deux ans auparavant, le nouvel A105 se signale surtout par un sundeck supplémentaire qui renforce encore le contact visuel avec la mer, caractéristique déjà très présente à bord de son aîné. On retrouve aussi à bord du 105 les multiples ouvertures sur l’extérieur et les panneaux solaires qui fournissent une partie de l’énergie du bord.
Texte : Philippe Leblond – Photos : DR
Le gabarit est quasiment le même, le 105 ajoutant un demi-mètre à la longueur du 100, tout en affichant la même largeur. La silhouette est aussi très similaire, mais on distingue dans la partie arrière un encorbellement portant un vaste sunlounge surplombant le cockpit, qui n’existait pas sur le 100 pieds. Un espace particulièrement agréable, dominant la mer d’une hauteur d’environ cinq mètres et offrant une vue panoramique sur près de 300 degrés. On excusera donc ce développement de pont d’épaissir quelque peu la ligne… C’est lors du dernier Cannes Yachting Festival que le chantier napolitain a dévoilé ce yacht caractéristique de sa production avec ses superstructures en arcades recouvertes de panneaux photovoltaïques, deux éléments qui sont sa signature. Pour alléger les hauts de ses croiseurs, Arcadia Yachts mêle l’aluminium au polyester, ce qui ne l’empêche pas de doter l’A105 de stabilisateurs électro-hydrauliques, afin de contenir au maximum le roulis.
Possibilité de prendre ses repas en trois lieux différents
A Cannes, c’est dans une robe gris anthracite et gris clair qu’a été présenté ce premier 105 pieds, livré à son propriétaire deux mois plus tôt. C’est le second plus grand modèle de la gamme d’Arcadia derrière l’A115 (35 m). Notre visite a commencé de façon conventionnelle, en embarquant par la poupe. On débouche dans un vaste cockpit aux larges lames de teck à joints clairs, abrité presqu’en totalité par le pont supérieur. Cet endroit présente l’originalité de réunir un grand espace lounge, comportant de multiples sofas autour de quatre tables basses pour une collation apéritive, et une salle à manger ouverte sur la mer, avec sa grande table pouvant réunir huit convives autour d’un vrai repas. En traversant la baie vitrée, on découvre le grand salon qui, lui, se trouve dans un espace fermé mais que les immenses vitres latérales coulissantes peuvent ouvrir en grand sur la mer, avec le concours de deux balcons qui en augmentent la surface. Autour des trois beaux canapés, les espaces de circulation sont généreux, menant à bâbord dans une cuisine super équipée, et à tribord jusqu’à la salle de jeux qui pourrait aussi, au besoin, servir de salle à manger supplémentaire… Cette salle de jeux, où trône au centre une table circulaire, est abondamment abreuvée de lumière naturelle, car entièrement vitrée, à la façon d’une serre, mais où la climatisation maintient facilement la fraîcheur voulue. Elle, aussi, possède deux larges portes fenêtres ouvrant sur les coursives extérieures.
Les cabines sont toutes regroupées au pont inférieur. Ces dernières sont dispatchées dans deux zones indépendantes : vers l’avant les quartiers d’équipage, offrant cinq couchettes en trois cabines, plus au centre, celles des invités (trois dont deux VIP) et de l’armateur, implantée au cœur du pont inférieur, adossée par sa salle de bain et son dressing à la salle des moteurs et pourvue de larges hublots. Chaque cabine possède bien sûr sa salle d’eau. Si les comptes sont bons, ce sont cinq membres d’équipage qui prendront soin de huit passagers.
Une vitesse modérée, mais une belle autonomie
Reprenons de l’altitude en pénétrant dans le skylounge. Cet endroit est encore un bel observatoire, tant la superstructure est vitrée. A l’image de la séparation en verre qui sépare ce lieu de détente de la timonerie, unique poste de pilotage de l’A105. Cette dernière, assez réduite, comporte deux confortables sièges en cuir faisant face à un tableau de bord équipé de trois grands écrans où s’affichent les cartes électroniques et les informations concernant la bonne marche du bateau. Lorsque la température fraîchie, il fait bon se prélasser dans le grand carré, soit pour siroter un cocktail, ou pour partager un repas sur les grandes tables en vis-à-vis, ce qui en fait potentiellement une troisième salle à manger ! Autre lieu de détente privilégié, le vaste sunlounge attenant, d’une surface équivalente à celle du cockpit. Le bar est prêt à dégainer des boissons bien fraîches à l’ensemble des passagers qui prendront leurs aises au soleil, ou à l’ombre des toiles tendues au-dessus des nombreux sofas. Autre lieu qui sera apprécié des amateurs d’UV et de brise marine, le salon du pont avant, avec sa banquette en forme de U et l’étrave en ligne de mire. Un mot sur la décoration intérieure confiée à Hot Lab. Cette dernière, loin d’être minimaliste bien que très contemporaine, respire le luxe et joue sur les effets de matières et les contrastes avec des bois laqués, sombres ou blancs, de nombreux miroirs, des cloisons de lits en cannage de daim, le tout mis en reflets par les éclairages indirects.
Avec un sunlounge en guise de « roof top »
Ce trois ponts, doté d’une carène à semi-déplacement, est en mesure de couvrir environ 1 500 milles sans ravitailler ce qui lui laisse, par exemple en Méditerranée, le loisir d’effectuer une grande boucle sans avoir l’obligation de relâcher dans les ports ou les marinas. Ceci avec deux diesels MAN développant 1 000 chevaux chacun, et brûlant environ 150 litres de gazole à l’heure, à l’allure de croisière de 16 nœuds. Si le temps presse, il est possible de pousser jusqu’à 18 nœuds. Une vitesse, certes modeste, mais qui cadre bien avec la philosophie de l’Arcadia qui est un yacht à bord duquel on savoure aussi le temps passé en navigation. Précisons que les panneaux solaires ne participent pas à la propulsion du navire. Ils ne fournissent « que » 4,5 kW à l’heure, aidant au fonctionnement de quelques équipements du bord.
Bien dans la lignée de sa production, le dernier opus du chantier de Naples se révèle comme l’un des yachts les plus audacieux pour ce qui est de jouer sur la communication entre espaces internes et externes, grâce à ses grandes ouvertures et ses pavois ouvrants surplombant les flots. Comparé à l’A100, il gagne un sunlounge façon « roof top » qui deviendra, à n’en pas douter, l’un des lieux privilégiés, notamment à l’escale.