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Présentation
Yacht Class n°29 (juin-juil-août 2022)
Next Yacht Group
Avec un patronyme aussi explicite et une silhouette aussi profilée, l’AB 100 Superfast semble taillé pour tracer des sillages à des vitesses très rarement atteintes en plaisance. De fait il est annoncé par le chantier à 60 nœuds et pas moins. Heureusement, ce sportfly a aussi la croisière comme objectif dans un décor très moderne.
Texte : Alain Brousse – Photos : DR
Retour en arrière : 2017, AB Yachts, qui appartient à Fipa Group (CBI Navi et Maiora également) lance son 100 pieds de type sportfly que nous essayons dans une version « sage » soit 2 x 2 900 chevaux diesel avec laquelle nous enregistrons une vitesse maxi de 48 nœuds, soit 6 nœuds de moins que celle espérée par le chantier, mais suffisante pour se prévaloir de son caractère sportif. Quatre ans plus tard, Next Yachts Group, l’acquéreur de Fipa Group, remet cela avec l’AB 100 dans une version nouvelle, encore plus séduisante. Et surtout avec une salle des machines encore mieux garnie : 3 x 2 600 ch MTU 16V2000 M96L, chaque engin étant accouplé à une turbine de la marque suédoise MJP (Marine Jet Power). Le ton est donné, le nouvel AB 100 a pour ambition de filer 60 nœuds, de quoi réduire considérablement le temps entre deux escales, du moins par beau temps. Nous n’aurons malheureusement pas le plaisir de « voler » au dessus de la mer à cette allure, ni à d’autres d’ailleurs, devant nous contenter de le visiter à l’occasion du dernier Cannes Yachting Festival.
De belles surfaces extérieures pour le bonheur des passagers
Comme pour le modèle sorti en 2017, le design extérieur a été confié au bureau interne du chantier. Force est de reconnaître qu’il a été revu de façon à exprimer encore plus la notion de performance. Son profil de fusée ne peut passer inaperçu. Nous donnons la note maximale à son pare-brise qui se prolonge latéralement avec du vitrage fumé… du plus bel effet ! Il est rehaussé du carénage blanc du fly, ce qui le rend encore plus « éclatant ». Sans compter la couleur gris métallisé de la coque – le compte est bon ! – cet AB 100 a un incontestable pouvoir de séduction. D’ores et déjà, à considérer les grands hublots latéraux de la coque, on s’attend à un éclairage abondant dans les volumes du pont inférieur. Mais intéressons-nous dans un premier temps aux espaces extérieurs pour découvrir la poupe. Elle est dotée de la traditionnelle plate-forme de bain, garnie de teck, dont la partie centrale se relève pour libérer un passage qui permet d’extraire le tender de son garage, à condition également de lever le tableau arrière. Une fois l’annexe mise à l’eau, la plate-forme retrouve son rôle initial : un beach-club avec une banquette de six places. Autre lieu de détente, le pont avant (30 m2) offre un salon (six passagers) et un vaste solarium. Enfin, en empruntant l’escalier tribord du cockpit on parvient au sunbridge totalement découvert de 50 m2. Afin de ne pas altérer la silhouette de l’AB 100, l’aménagement du sunbridge se compose d’un équipement discret : deux vastes solariums et un carré pour six.
L’espace du pont principal, son point fort
Un système ergonomique de baies vitrées permet l’ouverture totale du cockpit au monospace de ce sportfly. Et là nous prenons aussitôt conscience du changement apporté par cette nouvelle version, soit un apport plutôt généreux de lumière naturelle grâce au vitrage latéral et au pare-brise. Autre avantage de cette conception, la vue sur pratiquement 360 degrés ! Nous allons très vite le constater en nous installant sur le sofa en L du salon placé à l’entrée de ce volume, soit six places confortables, ou huit en rajoutant deux fauteuils. La vue est tout aussi généreuse depuis la salle à manger pouvant accueillir huit convives. Afin de conserver le plus de clarté possible, la timonerie principale appartient au décor de cet espace mais elle ne dépareille pas, au contraire et mieux que cela, tant le design moderne de la console de pilotage est réussi. Les trois sièges avec accoudoirs complètent ce « tableau ».
Quatre cabines passagers
Ce Superfast a donc un volume spacieux sur le pont principal grâce, entre autres, au fait que la cuisine a été placée sur le pont inférieur, en bas de l’escalier qui mène à ce dernier. Un bon chef ne la renierait pas tant son équipement est professionnel et complet… En dehors de ce lieu « culinaire », on trouve à ce niveau les cabines de couchage des passagers à commencer par celle du propriétaire qui occupe le centre du pont inférieur. Soit 35 m2, où chaque espace est intelligemment pensé. De chaque côté du lit « royal », contre le bordé, au choix, un bureau à tribord et un coin coiffure et maquillage à bâbord. Entre la tête de lit et la salle des machines, sur toute la largeur une salle de bains avec deux lavabos et une cabine de douche indépendante, mais aussi un dressing digne de ce nom. Viennent s’ajouter deux cabines twin et une double, sans oublier les deux cabines équipages (trois couchettes). De tous les nouveaux sportfly, l’AB 100 Superfast peut être considéré comme l’un des plus réussis et si jamais ses 60 nœuds sont confirmés, l’essai sera transformé, pour reprendre une formule chère aux amateurs de ballon ovale.