Présentation
Yacht Class n°42 (Sept-Oct-Nov 2025)
Avec un tel nom, ce hard-top ne pouvait que rimer avec performances et, de fait, son catalogue affiche fièrement pas moins de sept motorisations en in-bord diesel et en hors-bord essence. Très bien aménagé extérieurement, il offre plus avec un pont inférieur en trois configurations. Une habitabilité qui favorise les croisières familiales.
Texte : Alain Brousse – Photos : DR
En introduction de ce test, il serait presque inconvenant de ne pas mentionner que la marque Canados va très bientôt fêter son quatre-vingtième anniversaire. Fondé en 1946, ce chantier a, dans un premier temps, fourni à la marine italienne, aux garde-côtes et aux capitaines de port des unités appropriées. Puis, il a, tout naturellement, mis le cap sur des modèles de bateaux de pêche, avant de s’intéresser définitivement à la plaisance. En 2015, un passionné inconditionnel de yachting à moteur, Michel Karsenti, acquiert Canados. Et pourrait-on adjoindre à cette qualité, celle d’une affinité particulière pour la performance nautique. De fait, ne fut-il pas, à une époque, un pilote d’offshore très pointu ? Rien d’étonnant donc à ce que la famille Gladiator réunisse des modèles de 40 à 96 pieds, de type hard-top, aux coques conçues pour ne pas se laisser distancer. Concentrons-nous donc sur le Gladiator 571 Blade dont le design extérieur porte la signature du bureau romain Satura et force est de reconnaître que ses lignes expriment une sensation de vitesse.
Au choix, sept motorisations
Rien que son « pseudonyme » nous renseigne sur ses premières intentions : Blade, en anglais, signifie lame, rajoutons « fine » si l’on décrit sa carène qui présente trois redans et un angle en V de 26 degrés à l’arrière, sans oublier les quatre virures qui ont un rôle important, pour ne pas dire primordial, notamment afin de gagner en vitesse. Ainsi, dans sa version standard, il est doté de deux diesels MAN qui développent chacun 850 ch ce qui lui permet d’atteindre 38 nœuds au maximum de leur régime. En in-bord, toujours en diesel, il accepte jusqu’à 2 x 1 150 ch de la marque Scania pour un valorisant 50 nœuds. Les hélices de surface SDS assurent, elles aussi, des performances sportives. Et pour parfaire ce tableau de la motorisation, sachez que le Gladiator 571 Blade se décline également en hors-bord, soit quatre et même cinq Mercury de 600 ch. Avec un tel choix (sept motorisations de 2 x 850 ch à 2 x 1 150 ch, voire 5 x 600 ch) le 571 se prépare un bel avenir.
Un séduisant profil
Il ne pouvait en être autrement : certes ce modèle a été conçu par le cabinet transalpin Satura Design mais l’empreinte « karsentienne » est bien là, rien n’échappant au patron de ce chantier, du V de la carène aux plans d’aménagement. Dans la version in-bord que nous avons découverte au salon de Cannes 2024, la poupe du 571 Blade était totalement ouverte sur la mer. La traditionnelle plateforme de bain donnait sur le tableau arrière doté de deux fauteuils – que pour des raisons de sécurité évidentes nous déconseillerons en navigation. Un niveau plus haut, place à un solarium (de trois à quatre places) qui couvre le coffre abritant l’annexe, de préférence un pneumatique de 2,80 mètres de long. Adossé à cet espace bain de soleil, un carré, dont la banquette en forme de U accueille six passagers, et sa table en font un espace idéalement trouvé pour les collations et les repas. Notons que le Blade est ceinturé par des passavants avec une hauteur bien suffisante pour assurer des déplacements des plus sûrs jusqu’à l’étrave. Mais, sous le hard-top, dont le pare-brise est étudié pour garantir une vue panoramique, apparaît la timonerie avec ses trois fauteuils et sa console qui, nous l’avons constaté, est complète et ergonomique. Le pilotage s’opère dans les meilleures conditions. Direction la proue et son espace détente à l’indéniable confort, qui rassemble un solarium (trois à quatre places), et trois assises face à la mer. Rien n’étant laissé au hasard, l’extrémité avant possède deux places avec coussin.
Trois versions pour le pont inférieur
Dans le programme du Gladiator 571 Blade, s’inscrit en lettres majuscules la croisière, cela grâce à son pont inférieur qui existe en trois versions dont la basique qui, a priori, devrait être la plus demandée disposant de tout le confort souhaité pour des séjours plus ou moins longs. À savoir un salon avec une banquette en L et une table, le tout assez bien éclairé par un hublot rectangulaire, le bloc cuisine se situant sur le pont principal adossé aux trois fauteuils de la timonerie. La capacité de ce carré : quatre convives. La master occupe l’extrémité avant du pont inférieur et jouit d’une salle de bains avec une douche indépendante et WC. La deuxième cabine, réservée au couple d’invités, dispose également d’une salle de bain avec toilettes mais dans des dimensions inférieures à celle de l’armateur. La troisième cabine possède une seule couchette et un WC. Autre version possible : une master, deux guests et le carré, mais point de cabine équipage. Enfin, la dernière solution : exit le salon pour trois cabines, soit une master et deux guests, dont une dotée de deux bannettes superposées, et également une mono équipage. Ces trois formules d’aménagements du pont inférieur sont un atout supplémentaire pour cette unité. Ajoutons les diverses motorisations et comment ne pas qualifier le Canados Gladiator 571 Blade d’unité très aboutie.

Fiche technique














