Présentation

Yacht Class n°40 (mars-avril-mai 2025)

Azimut – Benetti Group

Naviguer grâce à la seule énergie électrique, c’est ce que le chantier Azimut nous a proposé pour découvrir, en première mondiale, le Seadeck 7 « hybride », un flybridge au design extérieur qui n’a pas fini d’attirer les regards. Son nom ne tient pas du hasard tant sa poupe se « donne » à la mer. Autre point fort qui en fait une unité réellement dédiée à la croisière familiale : son habitabilité.

Texte : Alain Brousse – Photos : DR

Mars 2023, la présidente d’Azimut-Benetti Group, Giovanna Vitelli, annonce l’apparition d’une nouvelle gamme baptisée Seadeck, tournée vers un avenir dont le thème principal est, bien évidemment, le respect de l’environnement. De toute évidence, le mode de propulsion qui répond au plus près à l’antipollution demeure l’hybride, soit des engins thermiques, en l’occurrence des diesels Volvo Penta de type IPS, avec en parallèle des moteurs électriques, des Danfoss. On choisira les premiers pour la performance et l’autonomie et l’on optera pour les seconds pour naviguer dans un grand silence, sans vibration et surtout sans polluer, affiché en lettres capitales, avec cependant comme concession, une réduction de la vitesse, cela va sans dire. 

En mode antipollution

En empruntant la passerelle du Seadeck 7, notre but avoué : rejoindre au plus vite le poste de commande du sunbridge et confier notre sortie aux seuls engins électriques, à savoir deux Danfoss de 160 kW chacun, du nom du motoriste danois qui a récemment fêté ses 90 ans. Commençons par la séquence manœuvres, facilitée par un précieux équipement : un joystick qui, d’ailleurs, commande aussi bien les diesels que les électriques. C’est donc dans un silence exemplaire et avec une précision irréprochable que nous appareillons et quittons le port de Cannes pour rejoindre une Méditerranée, sinon calme, du moins légèrement décoiffée par un faible vent d’ouest. Nous traçons notre sillage en respectant l’environnement. Point de bruit, point de vibration, point de gaz d’échappement, mais une allure maxi de 11 nœuds et surtout une autonomie de seulement trois heures à 8 nœuds, soit 24 milles. A l’instar d’une automobile hybride, si on sollicite les accélérateurs pour dépasser les 11 nœuds, au tour des thermiques d’entrer en action à la place des électriques. Le Seadeck 7 devient ambitieux : 28 nœuds à fond de régime et, à 16 nœuds, il peut couvrir 283 milles. Si, avec les moteurs électriques, le niveau des batteries est bas, il existe une solution : déclencher l’un des thermiques qui joue alors le rôle d’un générateur chargeur. A noter que la partie arrière du sunbridge est garnie de panneaux solaires pour l’énergie dite de l’hôtellerie. Sinon, le pack batteries se recharge au port.

Une poupe pour des mouillages de rêve

En grimpant à bord du Seadeck 7, notre regard s’attarde inévitablement sur la grandeur et l’aménagement de sa poupe, un de ses atouts qui feront des mouillages des moments de détente très appréciés. La plate-forme de bain recouverte de teck affiche 10 m2 et sert également d’emplacement pour une annexe de 4,50 mètres de long. De chaque bord, un escalier mène à un autre espace de farniente qui s’agrandit en abaissant une partie des pavois. En son centre apparaît un solarium.
Ce dernier est adossé à la banquette du cockpit qui recèle le traditionnel carré extérieur (6 places), protégé par l’arrière du sunbrigde. A l’avant du pont principal, toujours en extérieur, le rouf est garni d’un bain de soleil. Retour dans le cockpit pour découvrir les aménagements intérieurs. La baie vitrée de l’entrée s’ouvre entièrement et permet ainsi d’avoir une vue mer de près de 200 degrés, grâce au vitrage latéral. En standard, nous découvrons un salon confortable et rien n’interdit de transformer ce lieu en un coin repas, d’autant que le meuble cuisine a été placé tout à l’avant sur bâbord. Au même niveau, sur tribord, place à la timonerie, et ses deux fauteuils, depuis laquelle le « capitaine » bénéficie d’une vue très satisfaisante. Le Seadeck 7 dispose toutefois d’un deuxième poste de pilotage, en extérieur, sur le sunbridge de 14 m2 qui, par ailleurs, est doté d’une banquette en U pouvant faire office de bain de soleil.

Cinq cabines rassemblées sur le pont inférieur

Le pont inférieur du Seadeck 7 (50 m2) réunit toutes les cabines, soit cinq dont l’une, au niveau de la proue, réservée à l’équipage (deux bannettes et un coin toilette). La suite armateur (20 m2) occupe toute la largeur et son lit king size fait face au bordé bâbord qui possède un vitrage rectangulaire et juste en dessous une banquette. Elle dispose d’une salle bain avec douche indépendante et WC, ainsi que d’un dressing. En contigu, sur bâbord, place à une cabine invités de seulement 8 m2 avec, en face, une cabine « enfants » de 5 m2. Cette unité possède une cabine VIP de 12 m2, située à l’avant et disposant de sa propre salle de bain et d’un rangement pour les vêtements. En créant cette marque, Azimut a bien l’intention de poursuivre son développement. Après le Seadeck 6 (voir Yacht Class 38 rubrique Nouveautés) et le 7, un futur modèle 9 est programmé avec les mêmes concepteurs : Alberto Mancini (design extérieur) et Matteo Thun & Antonio Rodriguez (design intérieur).

Fiche technique

Longueur hors-tout
21,70 m
Largeur
5,50 m
Tirant d'eau
3 700 l
Capacité carburant
3 700 l
Eau
1 000 l
Matériau
fibre de verre et fibre de carbone
Déplacement
43 t
Motorisation
2 x diesels Volvo Penta D13 IPS1200
Puissance
2 x 160 kW Danfoss
Vitesse maxi
en électrique : 11 nds
Autonomie à
283 milles
Architecte naval
Azimut-Benetti Group
Designer extérieur
Alberto Mancini
Designer intérieur
Matteo Thun & Antonio Rodriguez
Constructeur
Azimut Yachts - Benetti Group (Fano – Italie)
Importateur
Azimut Yachts France (Cannes – France)

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