Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Présentation
Yacht Class n°36 (mars-avril-mai 2024)
ROBERTSON & CANE
Testé avec sa motorisation maxi, soit 2 x 370 ch diesels, ce Leopard 40 Powercat nous a donné le meilleur de lui-même. Sans oublier de nous faire apprécier son habitabilité tant à l’extérieur qu’à l’intérieur et son ergonomie flatteuse. Voilà un tri-cabine qui aura vite fait d’acquérir une bonne réputation dans toutes les formes de croisière.
Texte : Alain Brousse – Photos : DR
Sur le tableau arrière de ce catamaran de 12 m, fleurissent deux pavillons, celui de l’Afrique du Sud, son pays d’origine et celui de l’Hexagone où la marque connaît un accueil plutôt favorable. Tout d’abord dans le secteur de la location avec le label The Moorings, mais aussi auprès de potentiels acquéreurs que le catamaran attire pour vivre des moments de plaisir sur l’eau. La famille Leopard voiliers comprend trois modèles (42, 45 et 50 pieds), tout comme celle des unités à moteur avec l’arrivée du 40PC (Powercat) qui joue l’entrée de gamme à côté du 46PC (essai dans Yacht Class n°30) et du 53PC, qui, d’après son constructeur, connaît un succès enviable. Rendez-vous est pris à Saint-Raphaël, d’une certaine façon son port d’attache, pour tester le très récent Leopard 40PC sur une Méditerranée un rien décoiffée par une queue de Mistral.
Trois motorisations au choix
Sur le plan de la motorisation, le chantier mise encore sur le traditionnel diesel thermique, mais des formules moins polluantes sont à l’étude et devrait voir le jour dans un futur plus ou moins proche. Dans l’attente, trois versions diesels Yanmar peuvent animer le 40PC : 2 x 250 ch, 2 x 320 ch et 2 x 370 ch. Et c’est avec la puissance maxi que nous allons découvrir les capacités nautiques de ce 12 mètres. La manœuvre d’appareillage réclame une attention toute particulière, l’espace étant compté à l’ouest de cette marina, mais grâce au joystick, le catamaran rejoint la sortie avec une précision que l’on apprécie. Et comme nous en avons l’habitude, nous allons juger de sa capacité à « déjauger » : 11 secondes pour passer de zéro à 20 nœuds, soit un résultat à placer dans ses points forts. Nous choisissons une allure de croisière raisonnable : 15 nœuds à 2 700 tr/mn, soit une de consommation de 65 litres/heure et une autonomie de 300 milles, pour un aller retour continent-Corse (220 milles) sans ravitailler et avec une réserve de sécurité. Notre sonomètre nous délivre un niveau sonore correct, 66 décibels, enregistré depuis la timonerie intérieure. Côté performance, ce 12 mètres assure avec une allure maxi de 23 nœuds. Par ailleurs, le comportement marin de ce catamaran est des plus rassurants, ce que nous avons constaté sur une mer légèrement formée. Certes, en tant que catamaran il fait aussitôt valoir une stabilité certaine, au mouillage comme en navigation. Côté commande, nous avons préféré le poste de pilotage du sunbridge, positionné à tribord, bien évidemment sur l’avant, avec une vue parfaite à 360 degrés et disposant d’une banquette bi-place.
Le flybridge peut être complètement fermé
Et puisque nous opérons la manœuvre d’accostage depuis le pont supérieur, protégé aux trois quarts par un toit, restons à ce niveau pour se familiariser avec son équipement qui le rend convivial. Soit au centre un carré avec en vis-à-vis, sur bâbord, un meuble kitchenette (grill, frigo et rangement). Il est possible de protéger ce fly des intempéries avec du PVC souple transparent ou encore de le fermer entièrement avec une armature polyester, une formule indispensable pour le marché américain. Autre option valable dans tous les pays : la pose d’un bain de soleil sur la partie arrière du fly. D’une superficie un peu moins grande que le pont supérieur, le cockpit n’en demeure pas moins agréable avec son unique salon pour six passagers. Dernier espace extérieur, qui conviendra parfaitement aux amateurs de bains de soleil, le pont avant, sorte de terrasse de proue garnie de matelas. Et sous ces derniers, deux capots s’ouvrent chacun sur un profond rangement dont l’utilité sera rapidement démontrée.
Unsalon-salle à manger très lumineux
Qui dit catamaran sous-entend obligatoirement une largeur intéressante, en l’occurrence 6,61 m pour ce Leopard 40PC, qui profite à l’espace commun. Ce dernier offre, dès son entrée, une cuisine totalement ouverte, mais parfaitement intégrée et complète (le lave-vaisselle est optionnel). Les repas seront donc rapidement servis tant vers le cockpit que vers le coin salle à manger intérieure. Sur tribord du « monospace » de ce pont principal, un confortable fauteuil est installé contre le siège du poste de pilotage qui mériterait d’être plus ergonomique. Il suffit pour cela de le placer un peu plus en arrière. Dans cet espace commun, le vitrage qui débute à mi-hauteur apporte toute la luminosité et la vue nécessaire pour ne rien perdre du spectacle de la nature. Catamaran oblige, les cabines de couchage, trois dans la version standard, sont installées dans les coques. Le couple d’armateur occupera l’entière surface de celle de tribord. Le lit double est placé vers la poupe et la cabine se poursuit avec dans l’ordre un meuble, coiffeuse ou bureau, un dressing et la salle de bain avec, dans le même espace, vasque, WC et douche. La coque bâbord se compose ainsi : deux cabines avec chacune un lit double et, au centre, une salle de bain indépendante avec douche et WC. De trois cabines, le Leopard 40PC passe à quatre à la demande, une version prisée par le monde de la location, une pratique tout à fait adaptée à ce catamaran qui ne demande qu’à naviguer en offrant sécurité et plaisir.